Thèse soutenue

Les déplacements de sites dans les Cyclades du XIIe siècle au VIIIe siècle av. n. è. : abandon et nouvelle occupation d’habitats, de lieux de sépulture et de lieux de culte

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Auteur / Autrice : Irène Sanchez
Direction : François de PolignacNóta Koúrou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/12/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Francis Prost
Examinateurs / Examinatrices : François de Polignac, Nóta Koúrou, Francis Prost, Athéna Tsingarida, Aléxandros I. Mazarákis Ainián
Rapporteur / Rapporteuse : Athéna Tsingarida, Aléxandros I. Mazarákis Ainián

Résumé

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L’objet de cette étude est de définir et de préciser les caractéristiques des déplacements de sites dans l’archipel des Cyclades, entre le XIIe siècle et le VIIIe siècle av. n. è. Les quelques études existantes, parfois contradictoires, émettent l’hypothèse que les déplacements se déroulent en trois étapes : un site est abandonné, la communauté se déplace et choisit un nouveau site non loin du premier pour établir un habitat, des lieux de sépulture et des lieux de culte. La validité de ce schéma doit être vérifiée. L’étude établit tout d’abord un bilan du peuplement pour chacune des trente-deux îles retenues. Les sites abandonnés et les sites nouvellement occupés sont répertoriés afin de révéler des discontinuités d’occupation. Des déplacements de sites sont proposés, à titre d’hypothèse. Il est tenu compte du fait que les interprétations sont fondées sur des données matérielles. Les conclusions se révèlent fragiles mais sont fréquemment semblables d’une île à l’autre : les déplacements de sites sont une forme de mobilité spatiale attestée mais dont la mise en œuvre et les facteurs se révèlent plus complexes qu’il ne l’avait été suggéré. Leurs caractéristiques varient aussi en fonction de la période considérée : il faut sans doute envisager une circulation accrue des communautés entre de multiples sites au cours de l’HR IIIC, et non un abandon généralisé des Cyclades ; à partir de la fin du Xe siècle et au cours du Géométrique, les déplacements de sites sont de plus en plus partiels et rares. Cette étude tente de modéliser une forme de mobilité spatiale, ce qui permet de mieux appréhender l’organisation sociale des communautés, objet d’étude central pour cette période.