Thèse soutenue

Les garanties de la foi chez les penseurs franciscains du XIIIème siècle et du début du XIVème siècle

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Auteur / Autrice : Nicolas Faucher
Direction : Olivier BoulnoisPasquale Porro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 01/12/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli Studi di Bari Aldo Moro (Bari, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Grellard
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Boulnois, Pasquale Porro, Christophe Grellard, Alessandro D. Conti
Rapporteurs / Rapporteuses : David Piché, Alessandro D. Conti

Mots clés

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Résumé

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Notre travail porte sur la théorisation de la nature et du mécanisme de la foi en milieu franciscain, de 1230 à 1330. Le corpus comprend des questions disputées issues d’œuvres théologiques écrites par plusieurs auteurs franciscains et ceux qui les ont influencés. Nous avons cherché à comprendre quelles instances psychologiques sont mises en jeu pour assurer la fermeté de l’assentiment de la foi et de quelle façon nos auteurs justifient le fait même d’avoir une foi, par opposition par exemple à une connaissance, et le fait d’avoir un assentiment de foi donné, catholique, par opposition à un autre. Selon nous, il existe deux courants historiques : celui qui mène d’Alexandre de Halès et Bonaventure à Olivi et celui qui mène d’Henri de Gand et Godefroid de Fontaines à Duns Scot. D’après nous, ces deux mouvements se caractérisent par la combinaison de deux tendances. La première consiste en une naturalisation de la foi : le rôle de l’action divine surnaturelle dans la production de l’habitus et de l’acte de foi se réduit. La seconde consiste en une « volontarisation » de la foi : la volonté joue un rôle de plus en plus crucial dans l’accomplissement de l’acte de foi et intervient d’une manière de plus en plus large dans la production des croyances humaines en général. Ces tendances se perpétuent au XIVème siècle, par exemple chez Ockham et Holkot. Les justifications de la foi suivent ces deux mouvements : les modèles volontaristes appellent des justifications pratiques plutôt que spéculatives et la naturalisation implique que rien dans le processus de production de la croyance ne puisse, pour le croyant, différencier l’assentiment propre à la foi catholique des autres.