Animaux et pouvoir rituel dans les pratiques « magiques » du monde romain
Auteur / Autrice : | Thomas Galoppin |
Direction : | Nicole Belayche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance le 21/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Daniel Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Belayche, Jean-Daniel Dubois, Véronique Dasen, Arnaud Zucker, Christopher A. Faraone | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Dasen, Arnaud Zucker |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les premiers siècles de notre ère ont légué de nombreux témoignages de pratiques dites « magiques », de l’inventaire de remèdes jusqu’aux rituels d’envoûtement, en passant par la mise en scène de pouvoirs surhumains dans la sphère humaine. Dans un monde méditerranéen relativement globalisé, les pratiques magiques ouvrent un espace de savoirs transculturels autour de l’exercice d’un pouvoir rituel. Animaux et matières animales ont été employés dans la composition de remèdes médicaux comme de rituels guérisseurs, pour mettre en œuvre un pouvoir rituel, invoquer les dieux, envoûter. En partant de Pline l’Ancien, des Cyranides et des papyrus de magie grecs, une enquête qui fait parler aigle, chauve-souris, chat, chien, echeneis, hyène, huppe, lézards, serpents et taupe aux côtés de nombres d’autres figures animales permet d’observer leurs « cuisine », sacrifices ou mises à mort rituelles, mais aussi leur participation à la représentation des puissances surhumaines dans un contexte multiculturel, principalement entre Rome, la Grèce et l’Égypte. L’utilisation de l’animal dans les rites comme dans la médecine a été le lieu d’un dialogue entre différents domaines de savoirs et différentes cultures, et les modalités d’énonciation de tels savoirs, selon le type de documentation, témoigne de la multiplicité des interprétations qui ont pu, et doivent être apportées aux rites. L’écriture de natures animales merveilleuses permet d’énoncer tant le pouvoir rituel que des discours physiologiques, telle la notion d’antipathie. Ce faisant, l’anthropozoologie participe à une révision de la notion même de « magie » dans le champ de l’histoire des religions antiques.