Thèse soutenue

La perception de la religion punique dans la littérature latine

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Auteur / Autrice : Nadia Ben Ali Ghrandi
Direction : Dominique Briquel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études latines
Date : Soutenance le 10/12/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Charles Guittard
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Briquel, Charles Guittard, Vincent Zarini, Samia Kassab-Charfi
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles Guittard, Vincent Zarini

Résumé

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Les guerres puniques ont longtemps été présentées comme la victoire de la civilisation contre la barbarie étant donné que les seules sources à en parler étaient romaines. En ce qui concerne la religion des Carthaginois, les Romains et les Grecs avant eux s'en sont fait une image plutôt négative. Les principaux traits retenus à propos de la religion des Puniques sont leur dévouement acharné à des rites sanguinaires (immolation massive d'enfants en bas âge) et à l'impudique Astarté, pratiques religieuses jugées barbares et scandaleuses. S'ajoutent aux manifestations lugubres de la piété punique un total manquement à la parole donnée et un irrespect sans précédent des serments et traités de guerre, connus communément à Rome sous l'appellation passée en proverbe : punica fides qui s'oppose à la fides, notion éminemment romaine. Toutefois les Grecs et les Romains ont bien dû, à maintes reprises, reconnaître que les Carthaginois pouvaient avoir des pratiques cultuelles tout à fait comparables aux leurs (prières, sacrifices, présents, fondation de sanctuaires dans les pays conquis...) et faire preuve d'une piété exemplaire. Ils ont constaté, en outre, que le panthéon punique était semblable aux leurs et que les Carthaginois étaient même capables de rendre hommage aux divinités étrangères. Il s'ensuit que la perception de la religion punique dans la tradition classique est contrastée et souvent contradictoire.