Thèse soutenue

Négocier avec des républiques : l’ambassade du marquis d’Avaray et les relations franco-suisses au début du XVIIIe siècle
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Auteur / Autrice : Andreas Affolter
Direction : Jean-Claude WaquetChristian Windler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 28/09/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE en cotutelle avec Université de Berne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
Jury : Président / Présidente : André Holenstein
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Waquet, Christian Windler, André Holenstein, André Krischer

Résumé

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La thèse examine les relations franco-suisses au début du XVIIIe siècle en s’interrogeant sur les pratiques et les canaux de négociation d’un côté, et celles du statut des acteurs de l’autre. Elle s’inscrit dans le cadre d’une histoire diplomatique renouvelée s’appuyant sur les acquis de l’histoire culturelle et sociale. Une première partie traite des relations entre les souverains : les autorités suisses et le roi de France. Face à l’asymétrie entre le roi et les cantons, leurs relations peuvent non seulement être décrites selon un modèle de relation entre souverains (inégaux), mais aussi selon un modèle patron-client. Une deuxième partie analyse les relations personnelles de l’ambassadeur français en Suisse. Il y est démontré comment les pratiques de communication entre l’ambassadeur et ses interlocuteurs suisses étaient façonnées par la culture politique différente des cantons qui n’acceptaient pas tous dans la même mesure les relations personnelles entre magistrats et diplomates étrangers. La troisième partie examine les canaux de communication et de négociation entre la Cour de France et les autorités suisses. Grâce à la présence de nombreux diplomates accrédités en Suisse et en s’appuyant sur leurs sujets séjournant aux cours étrangères en tant qu’officiers ou diplomates au service d’un prince étranger, les cantons pouvaient pratiquer une « diplomatie sans diplomates » qui ne coûtait presque rien. En dernier lieu, l’analyse des négociations du renouvellement d’alliance entre le roi de France et le canton de Berne soulève le problème des négociations avec une république aux temps modernes.