Thèse soutenue

Les ambassades des cités grecques d’Asie Mineure auprès des autorités romaines : de la libération des Grecs à la fin du Haut-Empire (196 av. J.-C. - 235 apr. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Jean-François Claudon
Direction : Jean-Louis Ferrary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire ancienne
Date : Soutenance le 26/06/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Rousset
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Ferrary, Denis Rousset, Anna Heller, Sylvie Pittia, Pierre Sánchez
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Heller, Sylvie Pittia

Résumé

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Les ambassades des cités d’Asie Mineure constituent un poste d’observation commode pour qui veut apprécier les évolutions politiques et institutionnelles qui travaillèrent les communautés grecques de l’irruption des légions en Orient à la fin du Haut-Empire. Cette enquête portant sur un temps long permet notamment de cerner les évolutions dans les raisons qui poussaient les cités à en référer aux autorités romaines. Si l’institution du principat constitua une rupture indéniable en personnalisant les relations entretenues par les communautés de l’Orient grec avec une Rome conçue jusque-là par elles comme une puissance collective, il n’en reste pas moins que plusieurs éléments de permanence prouvent que la mue des ambassades civiques d’actes éminemment diplomatiques en faits purement administratifs n’était pas totalement réalisée à la fin du IIe siècle apr. J.-C. Les pratiques ambassadoriales ont quant à elles fortement évolué, car elles étaient tributaires des mutations institutionnelles, diplomatiques mais aussi sociales du monde romain. Toutefois, on a pu entrevoir à travers plusieurs phénomènes de contournement par les communautés grecques des normes diplomatiques romaines l’aspiration persistante des entités civiques à manifester une forme de vie extérieure, et donc un semblant d’autonomie à l’égard de Rome. Malgré l’apparition, notamment au sein des élites civiques, d’un discours dépréciatif condamnant l’envoi intempestif de délégations, dépêcher pour de bonnes raisons une ambassade à Rome permettait de donner à voir, non plus la liberté absolue de l’entité émettrice, mais le dialogue qu’elle était capable d’instaurer avec les maître du monde antique.