Décrire l’Arabie au temps des Lumières : Carsten Niebuhr, le géographe ethnographe rescapé de l’expédition danoise 1761-1767
Auteur / Autrice : | Michel-Pierre Detalle |
Direction : | Mohammad Ali Amir-Moezzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des sciences et techniques |
Date : | Soutenance le 12/05/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Charles Ducène |
Examinateurs / Examinatrices : Mohammad Ali Amir-Moezzi, Jean-Charles Ducène, Éric Vallet, Jürgen Schlumbohm, Michel Toulmonde | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Houari Touati, Éric Vallet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En 1761, financée par le Roi de Danemark, une expédition scientifique part pour le Yémen, un philologue, un naturaliste, un astronome cartographe, un médecin, un artiste, un domestique : ils doivent y séjourner deux à trois ans et en rapporter un maximum d’informations sur le pays, sur ses langues présentes et anciennes, notamment sur le vocabulaire botanique et animal qui pourrait être mis en liaison avec les langues de la Bible, hébreu et araméen, et des cartes précises fondées sur les observations astronomiques. Cinq mois après l’arrivée dans le pays, le décès du philologue, suivi bientôt de ceux du naturaliste, du domestique et du dessinateur, incitera les deux survivants à partir pour l’Inde, où le médecin succombera rapidement. Resté seul, et rentrant par le Golfe Persique, la Mésopotamie et la Turquie, l’astronome cartographe Niebuhr continuera à effectuer les observations et mesures pour lesquelles il avait été formé, et y ajoutera dans tous les domaines où il le pourra la collecte d’informations ou les travaux du ressort de ses compagnons décédés, se muant ainsi en véritable ethnographe. De retour au Danemark, Niebuhr se fera l’éditeur de quatre volumes en allemand pour lui-même plus trois volumes en latin pour les travaux du naturaliste. Bien que très tard dans sa vie il ait été élu associé étranger de l’Institut national, surtout pour ses travaux ethnographiques et notamment la copie exacte d’inscriptions cunéiformes à Persépolis, ses travaux proprement astronomiques et cartographiques n’ont jamais été vraiment mis sous les yeux des savants francophones : combler cette lacune tout en rappelant le succès de l’expédition danoise est un des buts du présent travail.