Thèse soutenue

Le Maître de la « Légende dorée » de Munich, un enlumineur parisien du milieu du XVe siècle : formation, production, influences et collaborations

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Auteur / Autrice : Laurent Ungeheuer
Direction : Michel Pastoureau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 10/01/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christiane Raynaud
Examinateurs / Examinatrices : Michel Pastoureau, Christiane Raynaud, Anne Ritz-Guilbert, Dominique Vanwijnsberghe
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Ritz-Guilbert, Dominique Vanwijnsberghe

Mots clés

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Résumé

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Actif de ca. 1420 à ca. 1450-1460, le Maître de la « Légende dorée » de Munich est, comme le Maître de Dunois, une personnalité issue de l'atelier de Bedford. Miniaturiste ayant surtout exercé à Paris, son œuvre témoigne aussi d'ancrages provinciaux, normands et ligériens notamment. Ce travail s'appuie sur un catalogue de 48 manuscrits, dont 41 livres d'heures. L'étude vise à dégager des spécificités iconographiques et stylistiques du Maître. Parmi les premières se notent l'intérêt marqué pour l'ornementation et le souci du détail, ainsi des auréoles ouvragées, voûtes aux nervures festonnées, livres et meubles. Trait iconographique saillant de l'œuvre tant par sa fréquence que par sa nouveauté, les épis de blé aux crèches font l'objet d'une étude attentive, du fait du sens dont ils sont porteurs et du possible lien entre ce motif et la spiritualité contemporaine, notamment la Dévotion Moderne. Stylistiquement, le Maître de la « Légende dorée » de Munich se caractérise par des lèvres aux commissures tombantes, des arcades sourcilières marquées au trait, dont il use aussi abondamment pour souligner carnations et contours d'objets, et par une palette riche et contrastée. Calendriers et décors marginaux ont également servi à des rapprochements pour aboutir à des regroupements chronologiques au sein du corpus. Inspiré, directement ou via des modèles puisés au sein de l'atelier Bedford, par les Limbourg, le Maître d'Egerton et la peinture septentrionale, le Maître de la « Légende dorée » de Munich a collaboré, comme maître d’œuvre ou peintre de quelques miniatures, avec d'autres artistes, documentés ou non. Il a pu travailler pour des commanditaires aussi bien anglais que français.