Thèse soutenue

Méthode alternative à l’expérimentation animale pour l’identification de substances chimiques altérant le développement embryonnaire : développement d'un test de criblage utilisant les embryons de poisson médaka Oryzias latipes
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Auteur / Autrice : Émilie Barbeau
Direction : Jean-Marie Exbrayat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie, Environnement et Santé
Date : Soutenance le 03/12/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biologie générale (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Cachot
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Exbrayat, Jérôme Cachot, Christophe Minier, Xavier Cousin, Marc Léonard
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Minier, Xavier Cousin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La règlementation européenne requiert l’évaluation de la reprotoxicité des ingrédients cosmétiques sans avoir recours aux tests sur les organismes définis par la directive européenne sur les animaux utilisés à des fins scientifiques. Pour cribler par exclusion des substances chimiques, l’industrie cosmétique a besoin de développer une méthode alternative à l’expérimentation animale prédictive et spécifique à l’identification d’agents tératogènes (substances entraînant au cours du développement embryonnaire et de manière définitive des malformations physiques et/ou fonctionnelles). Pour cela, le poisson zèbre, le poisson médaka et l’amphibien xénope aux stades embryonnaires ont été évalués sur une liste de 43 substances de référence. Le médaka a été sélectionné pour la fiabilité de son approvisionnement, la robustesse de ses stades embryonnaires lors des manipulations, ainsi que pour les performances du test l’utilisant. De plus, ce test permet de détecter les agents tératogènes les plus puissants, près de la moitié des 26 substances tératogènes de notre liste. Son taux de spécificité est fixé à 100% pour identifier correctement les 17 substances négatives dont l’absence d’effets tératogènes chez l’homme ou un organisme modèle mammifère, est avérée. Néanmoins, les performances de ce test pourraient être améliorées par son automatisation et par l’intégration de la quantification de nouveaux paramètres pour l’identification de malformations fonctionnelles. Enfin, pour prédire l’innocuité d’une substance chimique chez l’Homme, le test prédictif de tératogénicité utilisant les embryons de médaka doit être intégré dans une stratégie globale d’évaluation de la tératogénicité.