Critique de l'interprétation transcendantale de l'ego cartésien : Husserl, sa postérité et le sujet cartésien
Auteur / Autrice : | Claude Calixte |
Direction : | Pierre-François Moreau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/12/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Delphine Antoine-Mahut |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-François Moreau, Delphine Antoine-Mahut, Stéphane Douailler, Patrice Vermeren | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Douailler, Patrice Vermeren |
Mots clés
Résumé
Cette thèse discute l’interprétation transcendantale de la découverte de l’ego cartésien et l’accusation selon laquelle Descartes se serait trompé sur le sens de sa propre découverte. Nous soutenons la conformité de la philosophie cartésienne à une subjectivité concrète ; donc une subjectivité assumant ce que récuse Husserl, à savoir sa dimension sensible et l’intra-mondanéité du sujet. Ainsi allons-nous à l’encontre tant de sa réduction à un étant empiriquement neutre qu’à l’idée selon laquelle son sens d’être s’explicite par le mouvement vivant. Cette étude ne se limite pas seulement à Husserl ; elle s’étend sur une large partie de la tradition phénoménologique. Après avoir étudié le cadre néo-kantien dans lequel s’inscrit la réception husserlienne de Descartes et mis en évidence la compatibilité entre le sujet cartésien et le sujet kantien, nous relisons des textes centraux de Descartes en montrant le caractère problématique de l’idée d’un sujet transcendantal et en mettant en lumière la corporéité constitutive et spécifique de la subjectivité cartésienne. La question est de savoir ce qui distingue notre thèse de celle de la phénoménologie du mouvement post-husserlienne qui, s’opposant à la subjectivité a-mondaine, défend aussi la corporéité du sujet tout en accusant Descartes de séparer la subjectivité de la vie. Notre enquête philosophique montre qu’au contraire la subjectivité cartésienne n’exclut ni le mouvement ni la vie, mais que le mouvement vivant ou corporel n’en est pas le critère définitionnel et que la corporéité en question jouit d’une spécificité.