Les emplois appellatifs de Mademoiselle et son paradigme énonciatif en français contemporain
Auteur / Autrice : | Chuan Wegiel |
Direction : | Éric Bordas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 24/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littérature, idéologies, représentations aux XVIIIe et XIXe siècles (Lyon ; 1995-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Lagorgette |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bordas, Dominique Lagorgette, Laurence Rosier, Christine Détrez | |
Rapporteur / Rapporteuse : Dominique Lagorgette, Laurence Rosier |
Résumé
En tant que forme de civilité réservée aux femmes célibataires , l’emploi de mademoiselle est considéré comme relevant d’un usage éminemment sexiste selon certains, flatteur selon d’autres. Devant la question « madame ou mademoiselle ? », il arrive de plus en plus que les locuteurs français contemporains adoptent un comportement d'évitement et privilégient « l'appellatif zéro » Kerbrat-Orecchioni (2005), ou choisissent d’utiliser d'autres formes telles que fille, jeune fille, nana, meuf, voire le mot emprunté miss, pour remplacer mademoiselle. Dans la présente recherche, à l’appui des données relevant de diverses situations de communication à Lyon en 2014 suscitées et présentées dans un questionnaire inédit, nous étudions les emplois contemporains de mademoiselle et de ses substituts énonciatifs, afin de comprendre dans quels genres de situation l'emploi de mademoiselle peut susciter des polémiques. S'agit-il d'emplois inappropriés dans des contextes donnés, ou de malentendus sur la sémantique du terme entre les actants de communication ? En ce qui concerne ses substituts énonciatifs, comment se distinguent-ils de mademoiselle aux niveaux sémantique, morphosyntaxique ainsi que pragmatique ? Les analyses nous conduisent à confirmer la représentativité sociale des termes d’adresse en tant qu’ils sont révélateurs des liens sociaux, le choix des termes restant contraint par la situation dans laquelle l'interaction se déroule.