Formes et enjeux de la sociabilité dans les équipes de recherche en sciences humaines et sociales
Auteur / Autrice : | Séverine Oswald |
Direction : | Yves Winkin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Information et de la Communication |
Date : | Soutenance le 30/09/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ecole Normale Superieure de Lyon / ENS Lyon |
Jury : | Président / Présidente : André Désiré Robert |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Winkin, André Désiré Robert, Emmanuelle Lallement, Sara Thornton, Samuel Lézé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Lallement, Sara Thornton |
Mots clés
Résumé
Les formes et enjeux de la sociabilité dans les équipes de recherche en Sciences Humaines et Sociales (SHS) sont des questions complexes. Etudier cette sociabilité sous l’angle des Sciences de l’Information et de la Communication (anthropologie de la communication, ethnographie de laboratoire) au moyen d’enquêtes de terrain (observations, entretiens compréhensifs) et des sciences de gestion-management, avec au centre la notion de coopétition issue du monde de l’entreprise, permet de redéfinir la sociabilité propre à la recherche comme « convivialisme coopétitif ». Cette thèse entend spécifier ce qui caractérise l’univers de la recherche et, en particulier de la recherche en SHS. Il ressort de ce travail que si compétition et coopération fonctionnent de concert (coopétition), la convivialité, comme attitude de communication et climat interactionnel global, constitue une spécificité des milieux scientifiques. Ainsi, trois formes de convivialisme coopétitif sont présentées : une « cohésive » avec un fort esprit de corps dans les laboratoires seniors, une « mimétique » dans les laboratoires juniors cherchant leur identité entre conservation et innovation, et enfin une « convergente » dans les instituts interdisciplinaires seniors. Le critère générationnel (senior/junior) et l’étude des systèmes de pouvoirs via trois types de leaderships (scientifique, administratif, vulgarisation) en fonction des contextes (histoire des sciences) ont permis de révéler l’externalisation que subit le métier de chercheur vers la société. Les enjeux sont ceux de la formation académique, de la valorisation du métier, et des enjeux de services. Ils sont le reflet d’une recherche en pleine mutation.