Processus et méthodes pour la résolution de problèmes interdisciplinaires et pour l'intégration de technologies dans des Domaines fortement Basés sur la Connaissance
Auteur / Autrice : | Malte Schofer |
Direction : | Améziane Aoussat, Nicolas Maranzana |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Conception |
Date : | Soutenance le 10/04/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, ENSAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Conception de Produits et Innovation (LCPI) - Laboratoire Conception de Produits et Innovation |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Caillaud |
Examinateurs / Examinatrices : Améziane Aoussat, Nicolas Maranzana | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lucienne T.M. Blessing, Joost Duflou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les principaux enjeux technico-scientifiques du 21ème siècle sont caractérisés par une interdisciplinarité et une convergence des technologies de plus en plus importantes. L'évolution des produits et services basés sur la bio- et la nanotechnologie sont parmi les exemples les plus connus. Il manque cependant des processus et des méthodes permettant d'organiser et de structurer la résolution de problème dans des environnements interdisciplinaires – ce terme faisant ici référence à la collaboration entre ingénieurs et chercheurs scientifiques.Ainsi, la question de recherche de ce travail de doctorat est la suivante :Comment soutenir et faciliter la résolution créative de problème interdisciplinaire et l'intégration des technologies dans des domaines basés sur la connaissance ?Pour répondre à cette question, trois hypothèses ont été formulées :La première hypothèse suggère que la composition d'un groupe en terme de disciplines (groupe multi- ou monodisciplinaire) a un impact sur le processus de résolution de problème en groupe ainsi que sur les résultats de ce processus.La deuxième hypothèse suggère un impact du support méthodologique sur le processus de résolution de problème en groupe ainsi que sur les résultats de ce processus.La troisième hypothèse suggère quant à elle que les concepts et notions clés des méthodes analytiques comme TRIZ et USIT peuvent être utilisés dans un processus d'intégration de technologie et peuvent soutenir ce processus.Les deux premières hypothèses ont été testées et validées par une expérimentation dans laquelle des groupes mono- et multidisciplinaires devaient générer des solutions pour un problème complexe en utilisant des méthodes intuitives ou analytiques. Alors que la composition de groupe impacte principalement les aspects quantitatifs et qualitatifs des solutions proposées, le support méthodologique influence quant à lui le processus de résolution de problème ainsi que les aspects qualitatifs des solutions. Plus important, l'impact des méthodes semble être dépendant de la composition des groupes.Pour tester la troisième hypothèse, les résultats de la première expérimentation ont été utilisés pour générer un modèle permettant de structurer la recherche et l'intégration d'une ou plusieurs technologies dans le cadre du développement de nouveaux produits. Ce modèle, qui intègre des méthodes et outils provenant de différentes méthodologies, a été testé par des ingénieurs lors d'une étude de cas industrielle dans le secteur des roulements à bille. L'évaluation du modèle montre qu'il semble faciliter le transfert de connaissance et améliorer la créativité des concepts développés comparé aux approches déjà existantes. En ce qui concerne l'effort nécessaire pour l'apprentissage et la mise en œuvre du modèle développé, les performances sont comparables à celles obtenues avec les méthodes préexistantes.Les résultats de ce travail sont particulièrement intéressants pour les équipes de la R et D et leur management dans les secteurs de la haute technologie ainsi que dans des domaines à l'interface entre l'ingénierie et les sciences naturelles. Le modèle développé est actuellement appliqué dans une démarche d'open innovation dans le secteur de la pharmacologie.