La « danse classique chinoise » : outil et produit de la propagande intérieure et de la diplomatie culturelle (1949-1966)
Auteur / Autrice : | Cyrielle Perilhon |
Direction : | Françoise Sabban |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Guiheux |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Thireau, Alain Delissen, Christine Roquet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marina Nordera |
Mots clés
Résumé
La danse classique chinoise (dcc) est une notion apparue au début des années 1950, en République Populaire de Chine. La gestuelle du xiqu, forme spectaculaire synthétique est alors identifiée comme la morphologie finale que la « danse » aurait prise d'un point de vue historique linéaire et qu'il s'agit d'extraire. Les expérimentations s'effectuent dans un contexte de construction d'un Etat socialiste pendant la Guerre froide. La dcc a ainsi la double vocation d'être un « langage », national, au service de livrets dont la visée est d'« éduquer le peuple » et de représenter la Chine sur la scène chorégraphique et diplomatique à l'Est comme à l'Ouest. Certains tendent à appliquer en priorité le mot d'ordre « apprendre de l'expérience avancée » des pays socialistes. D'autres profitent dès 1955 des premières tensions avec l'URSS et de la politique de coexistence pacifique menée en Asie pour orienter des recherches vers d'autres formes endogènes et exogènes, légitimant leur pratique comme une réponse à l'injonction de construire une forme nationale ou au mot d'ordre « rejeter l'ancien pour créer du nouveau ». Toutes ces pratiques, les œuvres qu'elles produisent et les discours construits pour les légitimer sont ainsi mises en contradiction selon les enjeux politiques intérieurs et extérieurs. Cette étude analyse ainsi les discours produits dans cette conjonction entre propagande nationale et diplomatie culturelle ainsi que l'articulation de ces discours et du contexte dans l'apparition et le devenir des œuvres et des acteurs relevant de la dcc.