Temps, science et empire : conceptions du temps au XVIe siècle dans les monarchies ibériques
Auteur / Autrice : | Leonardo Ariel Carrió Cataldi |
Direction : | Antonella Romano, François Hartog |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Firenze, Istituto Italiano di Scienze Umane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marc Besse |
Examinateurs / Examinatrices : José Pardo Tomás, Rafael Mandressi, Dejanirah Couto |
Mots clés
Résumé
Quels bagages conceptuels et quels savoirs permettent à l'être humain de comprendre et d'ordonner son expérience temporelle pour s'installer dans le monde qu'il habite, pour s'y repérer socialement et physiquement, pour y agir ? Par quels instruments et avec quels livres dans les mains ? Dans quel rapport historique à la nature ? Cette thèse propose d'aborder ces questions d'un point de vue historique et d'une perspective analytique qui prend appui sur l'histoire des sciences, des techniques et des savoirs. A partir de l'étude de différents types de sources (traités nautiques, cosmographies, chronographies, computs, cartes, instruments) produits et en circulation au XVIe siècle dans le cadre des monarchies ibériques, nous faisons l'hypothèse que les conceptions du temps ont été plurielles et que le développement de la cosmographie, dont l'essor est lié en partie aux expansions impériales des couronnes ibériques, a constitué un terrain privilégié d'exploration du monde dans sa double dimension spatio-temporelle. Notre travail propose d'analyser les sources par une lecture attentive au tissage et à la simultanéité, dans un nœud de temporalités, de conceptions du temps qui puisent dans l'arithmétique, l'astrologique et la spiritualité chrétienne. Divisée en cinq parties, cette étude explore ces questions en deux moments principaux. Tandis que les trois premières parties posent le cadre général de travail, embrassant un spectre large de sources et de lieux, les deux dernières sont focalisées sur la figure de Jerônimo de Chaves (1523-1574), le premier à occuper, en 1552, la chaire en cosmographie à la Casa de la Contrataciôn (Séville).