Le plaisir des bourgeois et la gloire de la ville : sociétés et concours de tir dans les villes du Saint-Empire : XVe-XVIe siècles
Auteur / Autrice : | Jean-Dominique Delle Luche |
Direction : | Pierre Monnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches historiques (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Duhamelle |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Maissen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marc Boone, Patrick Boucheron |
Résumé
Cette thèse étudie les rapports entre le devoir militaire des bourgeois et leurs pratiques sportives dans le cadre d'associations contrôlées par les villes (les sociétés de tir) ou de rencontres interurbaines (les concours de tir), dans le Saint-Empire aux XVe et XVIe siècles. L'importance du sujet se manifeste par l'ampleur d'une historiographie reconstituée dans la première partie. Après avoir exposé les principes de la culture martiale dans les villes de l'Empire, les sociétés sont analysées dans une troisième partie. Les autorités financent, encadrent, privilégient les tireurs. Les concours de tir sont une forme majeure de rencontres entre villes : la dernière partie montre les processus décisionnels à l'œuvre lorsqu'il s'agit d'organiser un concours et d'accueillir des délégations étrangères. Cette étude décrit non seulement une forme majeure du sport avant la Modernité, fondée sur une éthique martiale et virile, mais également une catégorie méconnue d'associations urbaines. À travers le tir, on entrevoit également les transferts culturels au sein de l'espace impérial ainsi que l'évolution des hiérarchies et des réseaux urbains, avec la Réforme ou avec le déclin des villes d'Empire.