Thèse soutenue

La précarité des femmes sur le marché du travail : une comparaison entre la Corée du Sud et la France

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Auteur / Autrice : Younga Kim
Direction : Serge Paugam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Maurice Halbwachs (Paris)
Equipe de recherche : Équipe de recherche sur les inégalités sociales. Paris
Jury : Président / Présidente : Noël Bonneuil
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Sophie Bruno, Sébastien Lechevalier
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Lesnard, Catherine Omnès

Résumé

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Plus d'emploi féminin, mais de quelle qualité ? Sur les données longitudinales sud-coréennes du travail et des revenus de 1998 à 2008, et sur les données longitudinales françaises du Panel européen des ménages de 1994 à 2001, une analyse des correspondances multiples permet de comparer les situations de précarité d'emploi des femmes en Corée du Sud et en France. Elle montre que la conciliation entre famille et travail conditionne le sort des femmes sur le marché de l'emploi. Un modèle de durées multi-niveaux à temps discret permet de tester les déterminants de la mobilité entre types de précarité, et de mettre en évidence l'effet important de l'éducation et des charges de famille. Un modèle de chaînes de Markov permet de calculer les prévalences asymptotiques. Les indices de Gini associées à ces prévalences du moment dessinent une situation plus égalitaire que celle héritée du passé. La comparaison entre la Corée du Sud et la France apporte les preuves que les déterminants de l'emploi féminin conditionnent la mobilité entre les types de précarité professionnelle, avec des variantes d'un pays à l'autre. Dans les deux pays, le diplôme et l'expérience professionnelle constituent un moyen d'échapper à la précarité. La charge de famille ne détermine pas la variation de la précarité professionnelle des Sud-Coréennes comme en France, même si elle est une des caractéristiques majeures de la précarité des mères sud-coréennes. La participation continue des femmes des deux pays au marché de l'emploi rémunéré ne garantit pas l'amélioration de la précarité. La mobilité observée en 1998-2008 laisse présager l'amélioration du sort des femmes sur le marché de l'emploi.