Thèse soutenue

Dispositifs et pratiques du montage chez Raymond Depardon

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Auteur / Autrice : Bing Li
Direction : Jacques Leenhardt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : histoire et théorie
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur les arts et le langage (Paris)
Jury : Président / Présidente : Vincent Amiel
Examinateurs / Examinatrices : Georges Didi-Huberman, François Jost

Résumé

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Cette thèse se propose d'étudier les pratiques du montage dans le travail photographique et cinématographique de Raymond Depardon. Le choix de cet artiste n'est pas seulement guidé par sa position reconnue dans l'histoire des arts visuels contemporains : il apparaît comme exemplaire d'une mise en œuvre de dispositifs qui parviennent à établir une relation pertinente des images entre elles, des images avec les textes (dans le cadre de ses livres de photographie), enfin des images avec les sons (dans le cadre de ses films). Deux chapitres introductifs tentent de situer, d'abord la personnalité de Raymond Depardon et son histoire (depuis ses premières expériences de reportage photographique jusqu'à sa situation d'artiste à part entière), ensuite la problématique générale du montage dans les limites de cette thèse. Un long chapitre est ensuite consacré à une analyse, aussi précise que possible, des dispositifs de montage à l'œuvre dans trois livres photographiques de Raymond Depardon : Notes (1978), Correspondance new-yorkaise (1981) et Errance (2000). On y tente de comprendre ce qui se joue entre les images et les textes, les "champs" et les "contrechamps", etc. On fait une histoire de la forme "reportage" et de son évolution vers le "journal". On interroge la question des traversées géographiques de Depardon dans le monde. Un autre long chapitre analytique suit les "voies du film" chez Depardon, à travers trois exemples : Les Années déclic (1984), Montage (1994) et Délits flagrants (1994). C'est là que les éléments problématiques déjà mis en place à propos de la photographie sont développés dans le sens d'une analyse à la fois formelle et institutionnelle. Depardon apparaît, tout au long de ces analyses, comme le type même de I' "auteur comme producteur" dont avait parlé Walter Benjamin. Trois annexes transcrivent des entretiens réalisés avec trois monteurs ayant travaillé avec Raymond Depardon.