Altérités dans l'expatriation lointaine : dialogisme des imaginaires collectifs et des discours individuels
Auteur / Autrice : | Hélène Girard-Virasolvit |
Direction : | Marie-Josèphe Berchoud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures françaises |
Date : | Soutenance le 04/12/2015 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interlangues - Texte- Image- Langage / TIL |
Jury : | Président / Présidente : Andrée Chauvin-Vileno |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Josèphe Berchoud, Foued Laroussi, Muriel Molinié, Christine M. Sagnier |
Résumé
Cette recherche étudie les parcours d’expatriés français dans le cadre postcolonial de mobilités françaises, un ancien empire colonial en Asie du Sud‐Est, en Malaisie, une ancienne colonie britannique. La parole et en particulier la parole autobiographique sur l’expérience de la mobilité lointaine et de l’altérité y est analysée avec une focalisation sur l’articulation entre discours individuels et collectifs, et le rôle de l’expérience de l’altérité dans la construction des identités. L’analyse de la parole d’expatriés français, plurilitteraciée et collectée sous forme de récits écrits, d’entretiens de recherche et de blogs, fait l’objet d’une analyse interdiscursive. Le champ discursif concerné est délimité et caractérisé grâce aux analyses existantes sur le discours pluriséculaire de l’Occident sur l’Orient, telles que celles proposées par des auteurs comme Bill Ashcroft, Tzvetan Todorov ou Edward Said. Du point de vue méthodologique, l’approche proposée par l’analyse discursive critique a inspiré la démarche et les objectifs de cette recherche : il s’agit d’identifier une problématique sociale (et aussi individuelle, ou intime) d’ordre sémiotique sur laquelle la connaissance produite aura valeur émancipatoire. Afin de répondre à cette injonction critique, l’analyse porte sur le contexte de production des discours (le territoire colonisé ou postcolonisé, le voyage lointain d’ouest en est, le discours francophone lettré), les relations dialogiques de ce discours, le discours lui‐même linguistiquement et structuralement. L’analyse critique interdiscursive permet d’en mettre en question le pouvoir normatif et la potentielle valeur prescriptive. Cette connaissance produite pourra avoir la valeur émancipatoire de considérer la possibilité de l’émergence d’un discours progressiste sur l’expérience de l’altérité dans la construction des identités.