Le développement professionnel pédagogique des enseignants-chercheurs : une exception française ? : contribution à la compréhension du phénomène sur base empirique
Auteur / Autrice : | Joëlle Demougeot-Lebel |
Direction : | Sophie Morlaix, Mariane Frenay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 12/06/2015 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherche sur l'éducation : sociologie et économie de l'éducation (IREDU) (Dijon) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Mariane Frenay |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Bédard, Joëlle Fanghanel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis peu la question de la pédagogie universitaire en général, et du développement professionnel pédagogique (DPP) des universitaires en particulier est une question d’actualité en France. Toutefois ce concept reste polysémique et protéiforme. Qui plus est, d’aucuns attribuent à la France une spécificité à propos de ce DPP.Cette recherche appréhende le concept par le prisme de trois dimensions : les pratiques pédagogiques que déclarent mettre en œuvre les universitaires, leurs conceptions à propos de ce qui constitue un « bon » et un « mauvais » cours et enfin les attentes et besoins qu’ils expriment pour se développer pédagogiquement. Ce travail se réalise via un dispositif méthodologique mixte qui combine démarches qualitative et quantitative, et interroge des enseignants universitaires de disciplines et années d’expériences variées. Tant à propos de leurs pratiques, que de leurs conceptions ou encore de leurs attentes et besoins, les répondants ne forment pas un groupe homogène et leur DPP s’avère pouvoir être abordé sous différents aspects. Nos résultats font le constat que les pratiques d’enseignement et les conceptions sont encore très majoritairement inscrites dans un modèle magistral et transmissif. Mais avec une prise en compte de l’apprenant. Ce qui conduit les enseignants à identifier un besoin de soutien au DPP, mais une difficulté à identifier ce qui pourrait concourir à le satisfaire. Ce DPP apparaît comme un processus solitaire qui s’exerce dans un « isolement pédagogique ».Nous revenons sur la possibilité d’une spécificité française. Laquelle ne peut être démontrée si on analyse uniquement l’axe «enseignants». Ce qui conduit à envisager des perspectives d’analyse situationnelle.