Thèse soutenue

la modélisation non paramétrique des technologies génératrices de pollution : considérations théoriques et méthodologiques, avec une application au cas des émissions de gaz à effet de serre dans les systèmes d'élevage allaitant dans les zones de prairies françaises

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Auteur / Autrice : K. Hervé Dakpo
Direction : Philippe JeanneauxLaure Latruffe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 15/06/2015
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : UMR 1273 Métafort - AgroParisTech-Inra-Irstea-VetAgroSup. Mutations des activités des espaces et des formes d'organisation dans les territoires ruraux
Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Patrick Plane
Examinateurs / Examinatrices : Laure Latruffe, Philippe Polome, Marc Benoît
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe Boussemart, Charles Albert Knox Lovell

Résumé

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La prise en compte des problèmes environnementaux dans la responsabilité sociale des entreprises a généré en économie de nombreuses propositions. Parmi elles, le cadre d’analyse basé sur l’évaluation de la performance en utilisant notamment les techniques d’enveloppement des données (DEA) s’est très vite répandu dans la littérature théorique comme empirique. Ce travail de thèse s’inscrit dans cette logique en mettant l’accent sur la modélisation des technologies polluantes. Par ailleurs, la question des changements climatiques et de la forte contribution de l’agriculture et en particulier de l’élevage dans les émissions de gaz à effet de serre (GES) impose à ce secteur de relever aujourd’hui en plus du défi économique celui de l’amélioration de sa performance environnementale. L’objectif général de cette recherche doctorale est donc de fournir un nouveau cadre d’analyse théorique et empirique dans la modélisation des technologies polluantes afin d’évaluer l’éco-efficience des systèmes productifs, en particulier le cas des émissions de GES en élevage extensif de ruminants. Dans un premier temps, nous montrons les limites théoriques et méthodologiques des modèles existants. Néanmoins, nous insistons sur le fait que les approches basées sur l’estimation de plusieurs sous-technologies indépendantes pour prendre en compte les différents processus présents dans les systèmes productifs sont très prometteuses. Dès lors dans un deuxième temps, nous proposons une nouvelle extension de la méthode « by-production » qui repose sur l’introduction d’interconnections entre les différentes sous-technologies impliquées afin de construire un système plus unifié. Dans un troisième temps, une comparaison empirique utilisant des données d’exploitations de viande ovine de notre extension avec les approches existantes a révélé certaines incohérences de ces dernières. Enfin pour aller plus loin, nous élargissons dans un quatrième temps notre approche afin de prendre en compte les aspects dynamiques et notamment la présence de coûts d’ajustement. Les résultats de l’analyse empirique entreprise avec des données d’exploitations bovines allaitantes (viande) ont révélé la nécessité de prendre en compte ces aspects, mais ont aussi révélé la forte hétérogénéité existante dans les stratégies d’investissements des éleveurs.