Thèse soutenue

Facteurs de risque de cancers hormono-dépendants en population agricole au sein de la cohorte agriculture et cancer

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Auteur / Autrice : Clémentine Lemarchand
Direction : Pierre Lebailly
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation, technologie, santé publique
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cancers et préventions (Caen2012-2016)
Autre partenaire : Université de Caen. UFR de médecine (....-2016)
Jury : Président / Présidente : Christophe Paris
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lebailly, Christophe Paris, Geneviève Van Maele-Fabry, Pascal Guénel, Isabelle Momas
Rapporteur / Rapporteuse : Geneviève Van Maele-Fabry, Pascal Guénel

Résumé

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L’agriculture est un environnement professionnel exposant à de multiples contaminants (pesticides, poussières…), associé régulièrement à la survenue de nombreuses pathologies. Seuls les pesticides ont été souvent étudiés mais le rôle de pesticides spécifiques reste peu documenté notamment en France, premier pays utilisateur de pesticides en Europe. L’objectif de la thèse était d’identifier les déterminants associés aux cancers hormono-dépendants. Ce projet repose sur les données de la cohorte AGRICAN portant sur plus de 180 000 sujets. Plus de 11 000 cancers ont été identifiés par croisement avec les registres de cancers (2538 cancers de la prostate et 1087 cancers du sein). A côté des cancers liés à l’imprégnation tabagique retrouvés moins fréquemment, plusieurs cancers étaient plus fréquents (prostate, lymphomes non Hodgkiniens, myélomes multiples, mélanomes et cancers de lèvres). Les utilisateurs d’insecticides sur bovins, notamment sur les plus gros élevages, les applicateurs de pesticides sur certaines cultures (arboriculture, céréales, pommes de terre et tabac) et particulièrement ceux ne portant pas de gants de protection, les personnes réalisant des tâches de réentrée dans ces mêmes secteurs avaient un risque augmenté de cancer de la prostate. L’exposition potentielle aux insecticides organochlorés (estimée grâce à la matrice cultures-expositions PESTIMAT) augmentait également le risque de cancers de la prostate. Alors que les agricultrices présentaient un risque diminué globalement de cancer du sein, les cultivatrices de pois fourragers et les maraîchères présentaient un risque augmenté. Les résultats semblaient différents selon le statut ménopausique des femmes.