Combattre et mourir en Normandie : histoire et mémoire des morts de l'armée américaine au cours de la bataille de Normandie : de 1944 à nos jours
Auteur / Autrice : | Antonin Dehays |
Direction : | François Rouquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche d'histoire quantitative (Caen1966-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Danièle Voldman |
Examinateurs / Examinatrices : François Rouquet, Danièle Voldman, Luc Capdevila, Olivier Wieviorka | |
Rapporteur / Rapporteuse : Luc Capdevila |
Résumé
Du 6 juin au 12 septembre 1944, du Débarquement allié sur les côtes du Calvados et de la Manche, à la libération de la ville du Havre, près de 145 000 militaires (alliés et allemands) et civils ont trouvé la mort au cours de la bataille de Normandie. Parmi ces victimes, 33 463 soldats, marins et aviateurs américains furent tués et inhumés sur le sol normand dès l’été 1944. Des morts pas comme les autres au sujet desquels nous consacrons le présent travail. Afin de combler un vide dans l’historiographie du Débarquement, cette étude thanatologique entreprend d’analyser - du territoire américain à la Normandie - la perception de la mort et ses évolutions, de 1944 à nos jours, et le panel de comportements qu’elle généra chez les vivants. Pour ce faire, le premier volet de notre enquête conceptualise les attitudes des militaires et des civils américains face à la mort, en temps de guerre, sans oublier l’éventail des comportements exercés à l’encontre de l’ennemi. Un second pan analyse le rôle de l’Etat américain dans la prise en charge des victimes de la bataille de Normandie, certes via la création de cimetières militaires temporaires mais aussi par l’intermédiaire de mesures visant à apaiser la souffrance des proches des défunts. Un troisième axe de réflexion est consacré à la représentation de la mort à compter de la création des nécropoles militaires permanentes américaines sur le territoire bas-normand. Si les morts de l’armée américaine ont fait l’objet d’un hommage appuyé depuis 1944, leur image a été quant à elle instrumentalisée dans le cadre des commémorations de la bataille de Normandie.