Thèse soutenue

Variations non standard dans les écrits épistolaires de soldats de l'armée confédérée de l'état de Virginie

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Auteur / Autrice : Gaëlle Le Corre
Direction : Gary German
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Linguistique anglaise
Date : Soutenance le 16/11/2015
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Alain Kerhervé
Examinateurs / Examinatrices : Gary German, Alain Kerhervé, Jean-Louis Duchet, Fabienne Toupin, Joan C Beal
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Louis Duchet, Fabienne Toupin

Résumé

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Durant la guerre de Sécession (1861-1865), des milliers de soldats, de chaque côté du front, prirent leur plume afin de s'enquérir de leur famille et de donner des nouvelles du front. Généralement peu lettrés, la plupart de ces soldats ne maîtrisaient que très partiellement les codes de l'écrit. Le corpus sur lequel se base la présente recherche doctorale se compose de 366 lettres (soit environ 170 000 mots) rédigées par 80 soldats de première et deuxième classes originaires de Virginie. L'orthographe idiosyncratique et approximative de leurs écrits ainsi que les nombreuses variations morphosyntaxiques non standard permettent de mieux saisir ce que pouvait être le vernaculaire des locuteurs blancs issus des couches les plus basses de la société virginienne durant la première moitié du XIXe siècle.Selon Guy Bailey (1997), certaines caractéristiques du vernaculaire du Sud des Etats-Unis (Southern American English) seraient apparues après la guerre de Sécession et seraient le fruit d'une réaction identitaire face à la domination du Nord et à l'humiliation causée par la défaite. Les variations non standard répertoriées dans le Virginia Civil War Corpus nous invitent à nuancer cette assertion. Malgré une orthographe phonétique et l'emploi de nombreuses variations morphosyntaxiques et lexicales non standard, leurs écrits révèlent la tension constante entre le registre paritaire et disparitaire. Cette perpétuelle oscillation est-elle le fruit d'un conflit interne entre différents modèles linguistiques ou est-elle, au contraire, le signe d'opérations énonciatives spécifiques ?