Mobilisations en souffrance : analyse comparative de la construction de deux problèmes de santé publique : (familles victimes du Distilbène et agriculteurs victimes des pesticides)
Auteur / Autrice : | Coline Salaris |
Direction : | Antoine Roger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 03/12/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Andy Smith |
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Dodier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Traïni, Emmanuel Henry |
Mots clés
Résumé
Se présenter comme victime et se mobiliser en tant que telle dans l'espace public neva pas de soi, même pour les membres d'une association de victimes. Il s'agit d'unlong processus d'intériorisation et de reformulation identitaires consistant à donner dusens à une expérience de souffrance ; une pathologie ou un deuil. Pour les membresd'un collectif de victimes se mobilisant dans le cadre d'un problème de santé publique,il s'agit aussi d'un processus d'ordre collectif consistant à construire un groupesuffisamment cohérent pour imposer des griefs a priori personnels, comme problèmepublic de santé.C'est de ces multiples processus, à la fois individuels et collectifs, entre intimeet public que se propose d'analyser cette thèse. En nous appuyant sur une enquêtecomparative entre l'affaire du Distilbène et la mobilisation de travailleurs agricolesvictimes des pesticides - qui croise 77 entretiens semi-directifs et une quinzained'observations ethnographiques des temps qui articulent ces mobilisations -, nousnous sommes demandée comment des individus dispersés et blessés parviennentprogressivement et collectivement à s'imposer comme des acteurs d'action publique,et plus précisément des acteurs de la santé publique.