Une histoire de l'associationnisme sportif marocain dans la Communauté Urbaine de Bordeaux (1978-2005). Une approche comparée avec le cas portugais
Auteur / Autrice : | Rémi Solacroup |
Direction : | Fabien Sabatier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | S.t.a.p.s. |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Évelyne Combeau-Mari |
Examinateurs / Examinatrices : Tony Froissart, Éric Dugas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Callède, Olivier Chovaux |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le sport, objet de la modernité, existe sous une forme communautaire chez les populations immigrées installées dans la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB) depuis les années 30. Dans cette même région, au sein de la population marocaine, la pratique sportive associative s’observe dès la fin des années 70, avec la création d’équipes de football liées à la volonté politique de la part du gouvernement marocain de surveiller ses migrants pensés comme pendulaires. On assiste alors à l’émergence d’un conglomérat d’équipes de football très fermées qui ne survivent que quelques années. Au début des années 90, les premières associations étudiantes culturelles marocaines voient dans la pratique sportive un outil pour attirer et souder la communauté étudiante marocaine. En même temps, dans la commune de Pessac, le club de l’USSAP Boxe est créé par des Marocains, responsables d’une association culturelle dédiée aux musiques du Maghreb. Le club de boxe devient alors un espace où les logiques sociétaires prennent le pas sur les logiques communautaires et où l’excellence sportive semble être le moteur principal. Les tissus associatifs marocains se constituent donc sous forme de constellations dans la CUB et illustrent le rôle parfois complexe joué par les cultures sportives pour les populations immigrées. Par le biais de la frontière comme objet heuristique, une comparaison entre les associationnismes portugais et marocains met en avant la disparition progressive des logiques communautaires dans les associations sportives au profit de la modernité sportive qui recherche l’excellence et qui oblige ces clubs à s’ouvrir et perdre leur valence communautaire. Du côté des pratiques plus traditionnelles, on constate l’absence de culture physique chez les Marocains là où les danses traditionnelles portugaises contribuent à construire des espaces d’entre-soi fermés.