Thèse soutenue

Impact d’une prise en charge par la relaxation psychothérapique sur l’ajustement émotionnel, la qualité de vie et l’image du corps de patients atteints d’un cancer hématologique, hospitalisés en secteur stérile pour une greffe de moelle osseuse

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Auteur / Autrice : Panagiota Kostopoulou-Grolleau
Direction : Bruno Quintard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/12/2015
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie, Santé et Qualité de Vie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Kamel Gana
Examinateurs / Examinatrices : Kamel Gana, Guillaume Broc, Noël Milpied
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Teresa Muñoz Sastre, Aurélie Untas

Résumé

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Introduction : La prise en charge psychologique de patients pendant le processus de greffe demoelle osseuse pour un cancer hématologique fait partie intégrante du parcoursthérapeutique. Cette étude a deux objectifs : (1) tester l’impact d’une prise en charge par larelaxation psychothérapique, Méthode Sapir à court et à moyen terme, auprès de cettepopulation (2) savoir si des variables dispositionnelles (alexithymie, optimisme) et desvariables transactionnelles (stratégies de coping, soutien social perçu) peuvent influencer cetimpact.Méthode : 39 patients ont été inclus. Le groupé expérimental (N=20) a bénéficié d’une priseen charge par la relaxation psychothérapique tandis que le groupe contrôle (N = 19) a eu unsuivi psychologique traditionnel. Les patients ont été évalués 4 jours avant la greffe (T1),puis 45 jours (T2) et 100 jours (T3) après la greffe. Les variables dispositionnelles(alexithymie, optimisme), les variables transactionnelles (coping, soutien social perçu) et lesissues à prédire (état émotionnel, image du corps et qualité de vie) ont été mesurées.Résultats : A T3, les patients du groupe expérimental sont significativement moins anxieux(p<0,001), éprouvent une meilleure satisfaction corporelle (p<0,01) et ont une meilleureQDV physique (p≤0,001) qu’à T1. Chez les patients du groupe contrôle aucun changementsignificatif n’est observé avec le temps. Par ailleurs, aucune différence significative entre lesdeux groupes n’a été trouvée aux trois temps de l’étude. A T3, les patients alexithymiques dugroupe expérimental sont significativement moins dépressifs (p<0,05), ont une meilleureQDV cognitive (p<0,01) et émotionnelle (p<0,01) qu’à T1.A T3, les patients les plusoptimistes du groupe expérimental rapportent une meilleure QDV physique (p<0,05) etémotionnelle (p<0,05) qu’à T1.Chez les patients du groupe contrôle aucune modération del’alexithymie et de l’optimisme sur l’ajustement au cancer n’est observée. Enfin, l’effet demédiation du coping et du soutien social perçu n’a pas été démontré dans cette étude.Conclusion : La prise en charge par la relaxation psychothérapique a une place auprès decette population. L’illustration de deux cas cliniques vient confirmer ces propos. Cependant,au regard du faible nombre de sujets, il convient de contre-valider ces résultats auprès d’unepopulation plus large.