A la recherche d'une identité sociale post-apartheid : l'Afrique du Sud du milieu, espace social stratégique de la Transformation
Auteur / Autrice : | Elodie Escusa |
Direction : | Dominique Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 04/09/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement d'accueil : Université Bordeaux-IV (1995-2013) |
Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Denis-Constant Martin |
Examinateurs / Examinatrices : Judith Hayem | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ivor Chipkin, Catherine Bidou-Zachariasen |
Résumé
Le contexte social et politique post-apartheid est marqué par la reconfiguration des inégalités selon des lignes plus sociales que raciales, et non par leur réduction. En conséquence, l’écart entre les ambitions et les réalisations du projet de Transformation est le cadre actuel d’énonciation de discours publics sur la « Black Middle Class », vue comme un symbole de la métamorphose attendue et promise par l’ANC depuis le début des années 1990. La thèse met en perspective ces discours pour aborder la question suivante : Quels sont les ressorts et enjeux des identifications au « milieu » de l’espace social dans le contexte de la Transformation post-apartheid ? L’objet d’étude est construit théoriquement comme un « milieu réel » (différent de la « middle class »), et empiriquement, autour de « ceux du milieu » (« amaphakathi » en isizulu) dans l’entité géographique et sociale du « Black Johannesburg ». L’analyse est conduite à partir de données primaires (entretiens et séjours longs en observation participante) et secondaires récoltées entre octobre 2010 et octobre 2014. La 1ère partie explore les identifications exogènes (conditions économiques et politiques, catégorisations raciales et sociales passées et contemporaines), puis, la 2ème partie analyse les expressions du positionnement social subjectif de « ceux du milieu » et leurs « mises en pratiques ». Ces pratiques sociales se trouvent « consacrées » – tout en consacrant le « milieu » comme groupe social – par des politiques publiques (comme celle du « gap housing ») qui ciblent une catégorie du « milieu ».