Thèse soutenue

La démocratie irrésistible ? : une explication des défaites des démocraties à travers l'étude des guerres menées par les Etats-Unis au Vietnam et par Israͭl au Liban

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Auteur / Autrice : Élie Baranets
Direction : Dario Battistella
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 13/10/2015
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche Montesquieu (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Patrick Troude-Chastenet
Examinateurs / Examinatrices : Dario Battistella, Patrick Troude-Chastenet, Thomas Lindemann, Jonathan Paquin, Jean-Vincent Holeindre
Rapporteur / Rapporteuse : Thomas Lindemann, Jonathan Paquin

Mots clés

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Résumé

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Les déboires, notamment récents, des démocraties en guerre ne peuvent êtreexpliqués par les théories de la « victoire démocratique ». Dominantes dans le champacadémique contemporain des Relations internationales, celles-ci confèrent aux démocraties unavantage militaire décisif. Rendre compte de cette anomalie, tel est l’objectif de cette recherche.Pour cela, nous posons l’hypothèse que la défaite survient pour un État démocratique lorsquel’exécutif présente publiquement des objectifs de guerre fallacieux : nous parlons de« contournement » (de la démocratie).Une telle pratique rend la guerre illégitime en interne. Les gouvernants en ont conscience et,anticipant la réaction négative du public, ils se restreignent dans l’engagement armé. Leurschoix stratégiques dépendent de cette contrainte. Trop prudents, et surtout trop discrets pourêtre efficaces, ils connaissent des difficultés sur le terrain. Constatant finalement l’existenced’une tromperie quant aux objectifs de la guerre, le public la conteste à mesure qu’elle provoquela mort des soldats de la nation. Les contraintes pesant sur les gouvernants augmentent, et avecelles les difficultés militaires et donc la contestation. Ces facteurs se renforcent mutuellementjusqu’à ce que les gouvernants renoncent à atteindre les objectifs majeurs qu’ils se sont fixés,trop coûteux politiquement. Un temps affaiblie, la démocratie se rétablit irrésistiblement, auxdépens de ceux qui l’ont contrariée. Ainsi les démocraties perdent-elles des guerres, ce quenous tentons de démontrer par l’analyse minutieuse de deux cas d’études représentatifs : laguerre du Vietnam pour les États-Unis et celle du Liban en 1982 pour Israël.