Les formes d'articulation de l'islam et de la politique au Mali
Auteur / Autrice : | Boubacar Haidara |
Direction : | Christian Bouquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie humaine |
Date : | Soutenance le 18/12/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Calas |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bouquet, René Otayek, Mahamet Timera | |
Rapporteur / Rapporteuse : René Otayek, Mahamet Timera |
Mots clés
Résumé
Le Mali est apparu pendant longtemps comme un ‘’bon élève’’, un modèle de démocratie du continent africain. Sa société, avant l’éclatement de la crise de 2012, se caractérisait par une vie religieuse exempte de violences, réunissant harmonieusement les diverses tendances doctrinales (musulmans orthodoxes, hérétiques et non-musulmans). A la faveur de la crise, la segmentation de l’islam malien, bien que s’étant auparavant pacifiquement exercée, s’est manifestée sous une violence inédite, par les armes. À la fois révélateur des limites de la démocratie, d’un dépérissement de l’Etat, de maux sociaux/sociétaux critiques, d’importants dysfonctionnements dans le mode de gouvernance, la crise de 2012 a également dévoilé de nouveaux types de rapports liant la sphère islamique au domaine politique malien. Ces rapports sont dominés par l’omniprésence, l’influence islamique dans la sphère politique. Les mouvements religieux tirent cette influence de leur capacité à exprimer et à produire du politique, combinée à leur solide ancrage auprès des populations, au travers d’œuvres sociales considérables. Cette dynamique islamique dans l’espace public politique malien sera très vite exploitée par les élites politiques, faisant des élites musulmanes des partenaires, notamment en périodes électorales.