Thèse soutenue

Jean-Baptiste Oudry et la tapisserie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Élodie Pradier
Direction : Pascal-François Bertrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 27/11/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre François-Georges Pariset (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Étienne Jollet
Examinateurs / Examinatrices : Pascal-François Bertrand, Koenraad Brosens, Philippe Bordes, Christian Michel
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Jollet, Koenraad Brosens

Résumé

FR  |  
EN

De 1726 à 1755, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), peintre du roi Louis XV, occupa diverses fonctions au sein des manufactures royales de tapisseries : peintre de modèles, directeur entrepreneur de Beauvais, surinspecteur des Gobelins. Selon Louis Gougenot (1761), son biographe de l’Académie royale de peinture et de sculpture, ces nominations lui apportèrent réputation et fortune. La production de Beauvais était destinée pour les riches aristocrates et bourgeois ; celle des Gobelins, pour le roi. La conséquence de cette différenciation peut se percevoir non seulement sur le plan administratif, mais aussi sur le plan artistique. Aussi, les œuvres produites n’avaient pas la même valeur économique et artistique. Par ricochets, la réception des modèles réalisés par Oudry ne fut pas la même. La tenture des Chasses royales tissée à Paris était considérée comme une œuvre majeure de sa carrière. Par ailleurs, son biographe louait les soins et la vigilance que le peintre apporta aux établissements en vue de « faire des tapisseries de première beauté » (Oudry). Dans divers mémoires administratifs, le peintre exprimait ses vues générales en matière d’art des lisses et expliquait les moyens à mettre en œuvre pour perfectionner et « donner aux ouvrages tout l’esprit et toute l’intelligence des tableaux » des maîtres. Or, la réception des tapisseries ne pas fit pas l’unanimité parmi les historiens de l’art au cours des XIXe et XXe siècles. Oudry fut en effet jugé acteur de la décadence de cet art textile décrit comme asservi à la peinture. C’est pourquoi il nous faut comprendre le contexte d’élaboration des principes artistiques développés par le peintre. C’est l’objet de cette étude.