Thèse soutenue

Figures de l'oubli : images artistiques et fabrique de la mémoire publique, du quinzième siècle à nos jours

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Auteur / Autrice : Raphaël Cervera
Direction : Pierre Sauvanet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 25/11/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Sabine Forero-Mendoza
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Sauvanet, Olivier Schefer, Richard Leeman
Rapporteur / Rapporteuse : Sabine Forero-Mendoza, Olivier Schefer

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre époque connaît-elle véritablement une surenchère mémorielle ? L'idée d'une perte nous serait en tout cas devenue presque insupportable. En sciences humaines, de nombreux travaux ont été consacrés à la mémoire (Halbwachs, Le Goff, Yates…). Ces vingt dernières années pourtant, l'oubli a préoccupé les artistes (Pascal Convert ou Anne et Patrick Poirier), et les intellectuels (Augé, Todorov, Ricoeur). À la Renaissance déjà, le peintre et biographe Giorgio Vasari prétendait lutter contre cette « seconde mort » que serait l'oubli. En partant de la notion renaissante de renommée, de ses liens avec l'histoire, nous aimerions faire la généalogie de cet oubli « négateur », empêcheur d'une juste mémoire, à partir de plusieurs images, de plusieurs figures de l'oubli. En effet, il convient d'une part d'analyser des « formes de l'oubli », et d'autre part d'examiner la façon dont les artistes ont pu donner une « figure » à l'oubli. C'est donc un travail sur l'image de la mémoire publique que nous proposons (à condition que nous regroupions sous ce même terme images matérielles et images produites par le discours). Comment l'oubli peut-il être perçu tour à tour comme un lieu, un personnage, un processus? Quels sont ses liens avec l'entreprise historiographique? Pour répondre à de telles questions, il est nécessaire d'examiner les intrications entre histoire et mémoire, historiens et œuvres d'art, artistes et discours légitimant la pratique de ces derniers. Selon notre thèse, la mémoire publique, loin de connaître un excès, serait entrée au contraire dans un important, et croissant, déficit.