Thèse soutenue

Phénomène de récits de vie et communication intergénérationnelle : les sites institutionnels et non institutionnels des récits de vie intergénérationnels

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Auteur / Autrice : Anne Lubnau
Direction : Didier Paquelin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 08/06/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Béatrice Galinon-Mélénec
Examinateurs / Examinatrices : Didier Paquelin, Jacques Bonnet, Olivier Galibert, Gino Gramaccia
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Bonnet, Olivier Galibert

Résumé

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Qu'est-ce qui prédispose le Portugal, le Brésil, le Québec, et l'Indiana aux USA, à mettre en place des sites institutionnels des récits de vie comme les musées de la personne, contrairement en France, où des initiatives de ce genre relèvent de la vie privée ? Nous nous interrogeons sur la force que peuvent revêtir ces récits de vie vidéos et sur le choix de ces pays de les podcaster : s’agit-il de redonner la parole à toutes les générations, les rendre plus visibles ou audibles, dans le but de transmettre, de laisser des traces pour la postérité ? Quelle est la teneur des ces traces, et qu’est-ce qui s’opère dans l’interaction entre générations ? Nous recherchons à podcaster et étudier les traces sémiotiques, sémantiques, sémiologiques des récits de vie issus de ce réseau de sites « Musée de la personne » de ces 4 pays. Nous considérons que les traces de la mémoire vivante des récits présents sur des supports numériques ou audiovisuels, constituent un édifice aussi matériel qu’un musée dans un espace donné. Le récit de vie traduirait une immémorialité, « un mouvement permanent entre temps présent et temps passé, des informations ou des événements passés et présents marquent le dialogue présent ». Nous sommes en présence de normes nouvelles, mais surtout en présence de paradigmes successifs ou de mouvements paradoxaux de recontextualisation et de reconfiguration symbolique, au fur et à mesure que ces récits de vie se transmettent d’un citoyen à un autre. Ces récits et « ces pratiques mémorielles sont très vivants chez les Anglais et les Australiens ». Il nous semble que les récits de vie peuvent participer à la formation du lien social entre générations, entre citoyens nationaux et non nationaux. Ce lien social doit s’inscrire dans l'attention et la responsabilité portée et partagée entre ascendants et descendants. Ce programme d'attention aux générations s'appelle la « neguentropie ». Il s'agirait d'un programme éthique et responsable de l'attention portée à autrui, basé sur la générosité.Tous ces dispositifs d'attention, ces récits de vie doivent s’inscrire dans une « noopolitique » de la santé publique aussi bien physique que mentale. Il s'agit de prendre garde « aux déficits attentionnels et aux troubles intergénérationnels ». Un « psychopouvoir » devrait être mis en place par nos gouvernements au service « d'une politique industrielle des technologies de l'esprit ».