L'oeuvre d'art à l'époque des biotechnologies : enjeux esthétiques
Auteur / Autrice : | Teva Flaman |
Direction : | Bernard Lafargue, Louise Poissant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts (Histoire, Théorie, Pratique) |
Date : | Soutenance le 16/04/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde) |
Etablissement d'accueil : Université du Québec à Montréal | |
Jury : | Président / Présidente : Joanne Lalonde |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lafargue, Louise Poissant, Xavier Lambert, Christine Palmiéri, Stéphanie Cardoso | |
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Lambert, Christine Palmiéri |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’appropriation des biotechnologies par les artistes en vue de créer des œuvres de « bioart » a souvent été considérée comme une démarche transgressive par rapport à la frontière qui délimite l’art et la science. Ma recherche vise à analyser un corpus de productions bioartistiques (Que le cheval vive en moi du duo Art orienté objet, Natural History of the Enigma, d’E. Kac et Ear on Arm de Stelarc) afin de mettre en perspective les « paramètres » par lesquels ont juge qu’il y a, notamment, appropriation et transgression, c’est-à-dire qu’il y a « art ». À partir de l’idée que les œuvres de bioart sont celles qui mettent à contribution les biotechnologies pour leur spécificité, c’est-à-dire la capacité à transformer le vivant, une analyse sémiologique met en évidence l’« incarnation » comme principale stratégie plastique du faire art dans les œuvres du corpus. En expérimentant les œuvres, le spectateur expérimente leurs conditions biologiques d’existence, qui sont similaires aux siennes. Il prend alors acte de cette incarnation, ce qu’une analyse phénoménologique met à jour. En comparant les modes de médiation des œuvres du corpus à ceux des icônes byzantines, une analyse médiologique révèle enfin l’équivalence entre incarnation et médiation et la transparence des œuvres de bioart à la technique dont la cybernétique est facteur de totalisation. Il semble qu’en créant des sujets vivants technicisés, les œuvres de bioart posent un jalon à l’évolution des objets techniques, telle qu’elle a été conceptualisée par Simondon : c’est l’intuition sur laquelle se referme cette thèse.