Thèse soutenue

Rêves et cauchemars de la modernité New-Yorkaise : sociologie de l'œuvre en songes de Winsor McCay

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Benoît Tellez
Direction : Joëlle Deniot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 09/12/2015
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) - Laboratoire culture, sport, santé, société
Jury : Président / Présidente : Gilles Ferréol
Examinateurs / Examinatrices : Joëlle Deniot, Gilles Ferréol, Patrick Legros, Antigone Mouchtouris, Jean-Yves Causer
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Legros, Antigone Mouchtouris

Résumé

FR  |  
EN

Il y a quelque chose à prendre au sérieux à la lecture des bandes dessinées de Winsor McCay. C’est sur ce postulat, qu’après avoir décidé que mon corpus se limiterait à son œuvre en songes (toutes les planches qui finissent par une case où le personnage se réveille et réalise qu’il vient de rêver), j’ai envisagé de découvrir ce que l’on pouvait apprendre de la modernité new-yorkaise à lecture de Little Nemo in Slumberland (publié de 1905 à 1927) et de Dreams of the Rarebit Fiend (Les cauchemars de l’amateur de fondue au chester, publié de 1904 à1914). Cette thèse débute par une réflexion sur le concept esthétique et philosophique de la Modernité, et l’établissement méthodologique d’une sociologie de l’œuvre ouverte à la singularité de l’auteur. Elle détaille la construction de son matériel d’analyse et les limites qui se sont révélées à l’usage. Mon analyse de l’œuvre en songes de McCay se divise en deux étapes : l’une s’astreint à une étude différenciée de la case, de l’entre-case et de la planche, afin d’organiser le regard ;l’autre retient de l’œuvre quelques grandes trajectoires. Ce dernier développement permet de mettre l’accent sur la passion moderne du mouvement, le devenir de la fin de l’histoire à l’ère du sériel et le recours à la notion d’infini dans le processus de narration. Cette étude est aussi l’occasion de développer des concepts comme la saute, la création machinale, la rationalité baudelairienne ou le récit d’élection.