La création de l'Office national du commerce extérieur (1883-1898) : maîtrise de l'information compétitive internationale et stratégie française de puissance
Auteur / Autrice : | Fabien Senger |
Direction : | Michel-Pierre Chélini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 02/07/2015 |
Etablissement(s) : | Artois |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michel-Pierre Chélini, Michel Hau, Dominique Barjot, Catherine Vuillermot, Philippe Baumard, Bertrand Blancheton |
Rapporteur / Rapporteuse : Michel Hau, Dominique Barjot |
Résumé
Une convention signée entre la Chambre de commerce de Paris et le gouvernement français, légalisée par un vote unanime des parlementaires français, crée, en 1898, l’Office national du commerce extérieur. Cette création répond à un constat : comparés à leurs concurrents étrangers, en particulier allemands, les entrepreneurs français ont, globalement, une déficience à maîtriser l’information compétitive d’origine étrangère. Cette insuffisance est interprétée par les instances françaises comme étant préjudiciable à la prospérité nationale mais aussi à la puissance politique française dans les relations internationales. L’Office est destiné à résoudre le problème. Il doit centraliser et traiter des informations d’origine étrangère, et les transmettre aux entreprises françaises afin de leur redonner une compétitivité sur les marchés étrangers. L’Office doit aider et inciter les producteurs français à s’adapter et à exporter. L’étude des conditions de la création de l’Office a nécessité de décrire le marché de l’information commerciale, les moyens associatifs et institutionnels de renseignement au service des chefs d’entreprise, et le probable rôle des commissionnaires dans le handicap cognitif des producteurs français. Les insuffisantes mesures d’aide informationnelle prises par le gouvernement de Jules Ferry, en 1883-1885, ont ensuite été décrites, notamment : l’intensification du rôle des consuls, et les créations des Chambres de commerce françaises à l’étranger, d’un Bureau de renseignements commerciaux au ministère du Commerce, et de Musées commerciaux. Enfin, le processus d’ingénierie de l’Office a fait l’objet du dernier tiers de l’étude.