Les mouvements de terrain dans les petites Antilles : Contribution à l'analyse comparative de leur gestion de crise
Auteur / Autrice : | Lucie Peronet |
Direction : | Françoise Pagney Bénito-Espinal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie |
Date : | Soutenance le 27/10/2015 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : AIHP-GEODE (Schoelcher, Martinique) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Saffache |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Pagney Bénito-Espinal, Michel Desse, Micheline Hotyat, Jean-Marc Mompelat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Desse, Micheline Hotyat |
Mots clés
Résumé
Dans les sociétés insulaires souvent vulnérables, l’omniprésence de phénomènes naturels (cyclones, séismes, éruptions volcaniques, mouvements de terrain, inondations) représente des risques majeurs et engendre des crises fréquentes. Une analyse des modes de gestion de crises mouvement de terrain est proposée dans un espace précis : les Petites Antilles. Véritable laboratoire, cet espace rassemble les conditions morphoclimatiques propices à l’occurrence des mouvements de terrain. La notion de territoire est importante dans l’étude des crises, car un aléa ne devient un risque et éventuellement une crise que s’il concerne une zone présentant des enjeux plus ou moins vulnérables (populations, infrastructures, etc.). Dans ce sens, le choix des Petites Antilles est intéressant car dans une même zone il y a la possibilité d’étudier des cas de crises dans plusieurs territoires insulaires dont le fonctionnement économique, l’organisation politique et les niveaux de vie sont différents. L’étude montre que malgré ces différences, ils sont face à des problématiques similaires en termes de récurrence des phénomènes mouvements de terrain, d’ampleur des dommages et d’investissements coûteux. Par conséquent, l’observation des particularités de ces territoires et la complexité des phénomènes mouvements de terrain a abouti à l’étude des crises et de leur mode de gestion par le biais d’une démarche méthodologique systémique et comparative. Elle se fonde sur une double sélection. Grâce à un travail d’inventaire débouchant sur des typologies, des îles ainsi que des évènements mouvements de terrain spécifiques furent retenus. Approcher ces phénomènes géomorphologiques sous cet angle en plaçant la gestion de crise au cœur de l’analyse, a permis de mettre en exergue les relations systémiques entre les composantes territoriales que sont : le phénomène mouvement de terrain, les populations avec leurs activités, leurs modes d’emprises spatiales, et leur vulnérabilité. Ce travail de confrontation des modes de gestion de crise par un raisonnement systémique a permis de comprendre comment des évènements mouvements de terrain entraînant une crise traduisent un fonctionnement sociétal particulier dans différents territoires des Petites Antilles.