Thèse soutenue

Tourisme de croisière dans la Caraïbe : enjeux de spatialisation
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Auteur / Autrice : Nathalie Petit-Charles
Direction : Fred Célimène
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 26/11/2015
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre ; 1996-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude et de recherche en économie, gestion, modélisation et informatique appliquée (Schoelcher, Martinique)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Fred Célimène, Philippe Bachimon, François Vellas, Alberto Cappato, Olivier Dehoorne, Denis Martouzet
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Bachimon, François Vellas

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’industrie de la croisière a considérablement évolué au cours des dernières années. L’espace caribéen occupe une place capitale dans ce marché, de plus en plus globalisé et capitalistique, organisé principalement à partir des ports floridiens et des capitaux extra-caribéens. Les logiques économiques et commerciales de cette industrie, qui déplace des volumes de touristes de plus en plus massifs, échappent aux territoires d’accueil qui ne sont plus en mesure de négocier des conditions économiques susceptibles de soutenir leur développement. La croisière relève désormais du tourisme sous bulle que les consommateurs captifs quittent temporairement pour parcourir quelques ambiances exotiques mises en scène dans le cadre d’enclaves territoriales. Les stratégies des grands armateurs qui visent à maximiser leurs revenus à travers le contrôle des dépenses et donc des consommations de leurs clientèles, sont confortées par les préoccupations actuelles d’ordre sécuritaires, légitimes et entretenues, qui justifient le déroulement de ces séjours dans le cadre de bulles touristiques protégées. Dans le contexte actuel, au regard des logiques économiques qui prévalent dans l’industrie de la croisière, nombre de petites îles s’interrogent sur l’opportunité de soutenir le tourisme de croisière. Trois types d’arguments soutiennent ce positionnement : tout d’abord, les effets d’entraînement sur l’économie local sont loin d’être à la hauteur des attentes (il ne faut pas oublier pas l’importance des investissements qui doivent être réaliser pour disposer des infrastructures adéquates pour accueillir ces imposants navires) ; en second lieu, les modalités actuelles du développement de la croisière (dont le contrôle échappe aux ports d’accueil) vont à l’encontre des projets de développement durable de ces îles et les préoccupations sont sérieuses sur le plan écologique. En dernier lieu, l’argument tant vanté par les professionnels qui affirment que le croisiériste reviendra séjourner à l’occasion de prochaines vacances reste à démonter. Les enquêtes de terrain attestent du profil spécifique de ce visiteur qui évolue dans une douce insouciance festive du navire, ponctuée d’une suite de courtes escales. Le produit «croisière », matérialisé par le paquebot, qui incarne le temple de la consommation, est devenue la destination.