Auteur / Autrice : | Carine Precheur |
Direction : | Vincent Bretagnolle, Alain Rousteau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologoe et biologie des organismes populations interactions |
Date : | Soutenance le 17/12/2015 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre ; 1996-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Saffache |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Bretagnolle, Alain Rousteau, Pascal Saffache, Éric Vidal, Pierrick Bocher | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Vidal, Pierrick Bocher |
Mots clés
Résumé
Dans l’optique de la gestion de population du puffin d’Audubon de Martinique, cette thèse a permis d’établir un diagnostic démographique et d’apporter des connaissances indispensables sur l’écologie marine de cette espèce. La population a connu une croissance assez marquée les dernières années, correspondant à une période où les rats ont été exterminés et le suivi de la colonie réduit pour limiter le dérangement. Cependant, le principal facteur ayant expliqué cette augmentation de la population, a été une amélioration des conditions marines favorisant une disponibilité des proies plus importante, particulièrement hors reproduction. L’augmentation de la survie des adultes a été alors expliquée en grande partie par un effet positif des variations de température d’eau de surface de l’océan (SST) hors reproduction et un effet positif du débit de l’Amazone avec un décalage d’un an. En mer, on remarque que le puffin d’Audubon de Martinique a un comportement sédentaire avec une distribution très régionale limitée aux Petites Antilles et proche des côtes du nord de l’Amérique du Sud. Sa niche alimentaire est sous la forte influence d’apports fluviaux de l’Amazone et de l’Orénoque, milieux à faible salinité et à SST élevée. De plus, les zones d’alimentation de la population de Martinique diffèrent de celle de Bahamas et cela suggère une double problématique de gestion de la sous-espèce de la Caraïbe. Ces nouvelles connaissances permettront de mieux orienter les mesures de conservation mais soulignent également le besoin de clarifier la taxonomie de cette espèce à l’échelle de la Caraïbe, la dynamique de la population et d’évaluer plus précisément les menaces en mer.