Thèse soutenue

Isaac Papin (1657-1709) Itinéraire d’un humaniste réformé, de l’École de Saumur au jansénisme

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Auteur / Autrice : Thomas Guillemin
Direction : Didier Boisson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches historiques de l'Ouest (CERHIO-Angers) - Centre de Recherches Historiques de l'Ouest / CERHIO
Jury : Président / Présidente : Michel Nassiet
Examinateurs / Examinatrices : Hubert Bost, Maria-Cristina Pitassi
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Krumenacker, Antony McKenna

Résumé

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Théologien du Grand Siècle, minor de la République des Lettres, Isaac Papin (1657-1709) est né calviniste. Il appartient à l'École théologique dite de Saumur : fils spirituel du théologien novateur Claude Pajon (son oncle), il adopte les théories de ce dernier sur la grâce et, lecteur de Spinoza dès 1681, développe une conception originale de la tolérance à une période d’effervescence sur cette question dans la pensée protestante. Au moment de la révocation de l'édit de Nantes, Papin rejoint le Refuge : il est alors proche de citoyens des Lettres comme Jacques Lenfant, Jean Le Clerc et Pierre Bayle. Il s’installe d'abord en Angleterre où il est ordonné prêtre de l'Église anglicane puis se rend aux Provinces-Unies, puis dans le Saint-Empire où il tente de s'installer comme pasteur d'une Église wallonne. Son identité de novateur déclenche l'opposition de l'orthodoxe Pierre Jurieu (déjà ennemi de Pajon) qui l'empêche d'atteindre son but. Il décide alors de se convertir et revient en France en 1690, où il passe au catholicisme grâce à Bossuet. Jusqu’alors nomade huguenot de la République des Lettres, Papin se mue en catholique sédentaire dans sa ville natale, Blois : il devient l'un des acteurs de la controverse antiprotestante et se rapproche du jansénisme grâce à l’un de ses amis,également pasteur calviniste converti. En associant histoire sociale des réseaux théologiques et religieux et histoire des idées et des controverses, cette biographie intellectuelle retrace la trajectoire théologique particulière d’un converti du Grand Siècle passé de l’humanisme réformé de Saumur à un jansénisme entre Nicole et Quesnel.