Thèse soutenue

Le Développement Durable, une Valeur Mondialisée : Le Cas du Tourisme à Bali
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Auteur / Autrice : I Ketut Budarma
Direction : Philippe Violier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la société
Date : Soutenance le 08/09/2015
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés / ESO
Jury : Président / Présidente : Christian Pihet
Examinateurs / Examinatrices : Sylvine Pickel Chevalier, I Nyoman Darma Putra
Rapporteurs / Rapporteuses : I k g Bendesa, Jean-Christophe Gay

Résumé

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A partir de 1987 le développement économique est remis en question avec le paradigme de la durabilité qui vise à favoriser un développement viable d'un triple point de vue, économique, social et environnemental. Le secteur du tourisme a été très tôt investi par cette valeur, notamment au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro de 1992. L'OMT et le WTTC ont promu l'Agenda 21 en énonçant que les acteurs du tourisme doivent participer au développement durable des territoires. Ils doivent contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des communautés, en assurant un développement économique local, en renforçant la cohésion sociale et en favorisant une meilleure gestion environnementale. L’engagement des entreprises du tourisme et notamment des hôtels se voient encadrés par un certain nombre d’outils, tels que le RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Par cette injonction et par le relais des instances gouvernementales, le développement durable devient une valeur mondialisée. Ainsi, les hôtels transnationaux opérant à Bali sont obligés par la loi indonésienne depuis 2007 d’intégrer le programme de RSE, leur imposant d'apporter un bénéfice pour la communauté locale au sens holistique. Les hôtels transnationaux sont donc tenus de participer au développement durable local, mais aussi de respecter les exigences de la philosophie théologique, écologique et sociale traditionnelle balinaise, appelée Tri Hita Karana. Cette dernière répond à une autre conception de la « durabilité » reposant sur des principes de relations entre les hommes, avec les dieux et avec l’environnement « naturel ». Cette recherche interpelle donc le paradigme occidental de durabilité, qui aspire à l’universalisme, en interrogeant sa capacité à intégrer les spécificités culturelles, en l’occurrence balinaises, en combinant approche réflective et pragmatique, focalisée plus spécifiquement sur le cas particulier des hôtels transnationaux. Ces derniers sont des agents essentiels de l’essor touristique international de Bali, depuis 1970.