Thèse soutenue

Développement d’une nouvelle stratégie de protection chimique contre les moustiques vecteurs de maladies : utilisation d’une association répulsif/insecticide afin d’optimiser l’efficacité du traitement tout en réduisant les doses utilisées

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Auteur / Autrice : Mathilde Goulu
Direction : Bruno Lapied
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie de l'environnement, des populations, écologie
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Végétal-Environnement-Nutrition-Agro-Alimentaire-Mer (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Qualité et Santé du Végétal (2008-....) - USC 1330 RCIM Récepteurs et Canaux Ioniques Membranaires - USC 1330 RCIM Récepteurs et Canaux Ioniques Membranaires - USC 1330 RCIM Récepteurs et Canaux Ioniques Membranaires
Jury : Président / Présidente : Fabrice Chandre
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Apaire-Marchais, Laurence Garnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Lucas, Luc P. Belzunces

Mots clés

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Résumé

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Actuellement, la plupart des textiles utilisés pour limiter les contacts avec les moustiques vecteurs de maladies sont imprégnés d’insecticides pyréthrinoïdes possédant une action insecticide et répulsive. Cependant, l’apparition de résistances au sein des populations de moustiques remet en cause cette efficacité.La nouvelle stratégie de lutte contre les moustiques s’appuie sur l’effet synergique obtenu lors d’une association de deux molécules de familles chimiques différentes à effet insecticide et répulsif. Les effets de deux répulsifs, le DEET et l’IR3535 ont été étudiés sur des cellules neurosecrétrices isolées du système nerveux central de la blatte Periplaneta americana. A l’aide de la technique d’imagerie calcique, il a été possible de montrer que ces composés induisent une augmentation dose-dépendante complexe de la concentration en calcium intracellulaire. L’utilisation d’outils pharmacologiques spécifiques a permis de caractériser les cibles et les évènements moléculaires impliqués dans ces effets. A partir de ces résultats, l’IR3535 s’est avéré être le meilleur répulsif pour une association avec un insecticide néonicotinoïde, le thiaclopride. Grâce à la technique électrophysiologique du patch-clamp adaptée sur neurones d’insecte, l’effet synergique produit par l’association IR3535/thiaclopride a été observé et le rapport de concentrations répulsif/insecticide qui donne le meilleure effet synergique sur le courant entrant induit par le thiaclopride déterminé. Des tests en cône réalisés sur moustiques in vivo ont confirmé cet effet synergique,démontrant l’intérêt de proposer l’associationIR3535/thiaclopride comme nouvelle stratégie de lutte anti-vectorielle.