Thèse soutenue

Crédit bancaire et dette souveraine en période de crise financière

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Auteur / Autrice : Aurore Burietz
Direction : Loredana Ureche-Rangau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 06/02/2015
Etablissement(s) : Amiens
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Institutions, l'Industrie et les Systèmes Économiques d'Amiens (1996-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Loredana Ureche-Rangau, Gilles Dufrénot, Valérie Mignon, Charles W. Calomiris, Nikolay Nenovsky, Kim Oosterlinck, Christophe Blot
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Dufrénot, Valérie Mignon

Mots clés

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Résumé

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L'objectif de cette thèse est d'étudier tant les causes qui expliquent la faillite de Lehman Brothers et la crise des « subprime » que leurs conséquences pour deux agents économiques distincts, à savoir les banques et les souverains, à travers différentes approches empiriques originales. Nos résultats mettent en avant le fait que la crise des « subprime » trouve son origine dans la combinaison d'une bulle immobilière et de crédit associée à une hausse du risque dans les décisions d'investissement, le tout soutenu par des innovations financières telles que la titrisation. Ainsi, en 2008, lorsque les marchés financiers s'effondrent, les banques Européennes notamment deviennent réticentes à prêter, conduisant à un rationnement du crédit et à une réorientation de leur offre ayant pour conséquences un biais domestique et sectoriel. Dans ce contexte, les gouvernements nationaux décident d'intervenir afin de soutenir leurs systèmes bancaires et de limiter la propagation de la crise sur l'économie réelle. Cependant, nos résultats montrent que ces plans de sauvetage ont suscité des questionnements parmi les investisseurs sur la capacité des états Européens à gérer leur propre dette. On observe ainsi la hausse des taux d'intérêt sur les dettes souveraines Européennes et l'émergence de la crise des dettes souveraines dans la zone Euro. Nos résultats suggèrent que la gestion de cette crise est unique et ne peut pas s'appuyer sur l'expérience des crises précédentes notamment à cause du risque de contagion très significatif. Néanmoins, nous montrons que la réduction de dette mise en œuvre en Grèce pour résoudre la crise fut optimale et parvint à réduire le risque de défaut