Pentecôtismes et violence du discours sorcellaire au Cameroun
Auteur / Autrice : | Sariette Batibonak |
Direction : | Dionigi Albera, Bruno Martinelli, Sandra Fancello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 16/12/2015 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Jury : | Président / Présidente : André Mary |
Examinateurs / Examinatrices : André Mary, Gilles Séraphin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Séraphin |
Mots clés
Résumé
Sous l’instigation des leaders religieux, les fidèles des Églises et ministères de délivrance considèrent la sorcellerie comme responsable de toutes sortes d’infortunes. Nganga, pasteurs et prêtres exorcistes, se sont progressivement approprié la chasse aux sorciers, faisant de la dénonciation de sorcellerie, jadis l’apanage des prophètes, la méthode de prédilection. Au Cameroun, dans un contexte d’effervescence religieuse, les leaders opposent à ce phénomène la violence anti-sorcellaire. Basée sur des enquêtes effectuées de 2010 à 2015, cette thèse, met l’emphase sur la radicalisation du discours anti-sorcellerie par les pentecôtistes fondamentalistes ; rhétorique qui génère plusieurs formes de violence, y compris des tensions familiales. L’adhésion populaire à cette grille d’interprétation sorcellaire s’explique par le fait qu’elle repose sur un terreau culturel familier. Les résultats interpellent d’autant que l’action procède d’une surinterprétation des faits et du phénomène, dont la compréhension et l’explication restent discutables, eu égard à la place qu’occupe l’imaginaire sorcellaire dans la pensée des acteurs.