La réappropriation d'anciens espaces industriels par la création contemporaine : la Friche la Belle de Mai à Marseille
Auteur / Autrice : | Marta Rosenquist |
Direction : | Sylvie Coëllier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques et sciences de l’Art |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'études en sciences des arts (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : François Jeune |
Examinateurs / Examinatrices : François Jeune, Daniel Danétis, Sylvia Girel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Danétis |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Créée en 1992 sur 45000m2 d’une ancienne manufacture des tabacs dans un quartier populaire près de la gare Saint-Charles à Marseille, la Friche la Belle de Mai est un lieu de création, de production, et de diffusion artistique interdisciplinaire. Parmi les principales structures de la Friche figurent des compagnies de théâtre, une station de radio, un restaurant, des galeries, ainsi que de nombreuses associations d'art visuel et de musique. Dans ce travail, nous nous posons la question suivante : quel est le rapport entre la nature indéterminée des espaces industriels de la Friche la Belle de Mai et le développement du site, appréhendé à travers trois associations d’art visuel ? En commençant par retracer l’histoire de l’industrie des tabacs à Marseille et en France, nous détaillons la transformation du site au travers de ces trois associations présentes à la Friche depuis une quinzaine d'années. Nous montrons comment la flexibilité des espaces et la souplesse des politiques organisationnelles du site permettent à ces associations de s’y établir et d’y engendrer un dynamisme créatif spécifique. Nous exposons ensuite la façon dont la Friche se « normalise » en se pérennisant, et les conséquences de cette évolution pour les arts visuels. Enfin, nous évoquons le développement récent du site - dont celui lié à Marseille-Provence 2013 : Capitale Européenne de la Culture, et nous comparons la Friche à un autre site industriel reconverti, le Tramway à Glasgow. En nous appuyant sur cette analyse, nous évoquons des perspectives qui pourraient permettre d’atteindre un équilibre entre un contexte plus normatif et la flexibilité offerte par les espaces indéterminés.