Thèse soutenue

Les identités postcoloniales dans le roman francophone : essai d’une poétique de la relation dans l’oeuvre romanesque de Bessora

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Auteur / Autrice : Rostan Mickael Engonga Ella
Direction : Fridrun Rinner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 10/12/2015
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Crystel Pinçonnat
Examinateurs / Examinatrices : Crystel Pinçonnat, Bernard Mouralis, Jacques Chevrier, Isabelle Chol, Papa Samba Diop
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Mouralis, Jacques Chevrier

Mots clés

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Résumé

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Autour des années 1930, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Gontran Damas et les autres lancent le mouvement de la Négritude. Leur lutte s’oriente vers une convocation poétique et une réappropriation de l’Afrique. En effet, après la prise en compte des valeurs africaines et leur mise en pratique, il faut donc penser et écrire à la manière africaine. Les créations littéraires issues de ce mouvement littéraire étaient donc essentiellement orientées vers l’Afrique, vers cet espace topographique connu et fixe. Dans cette revendication légitime, l’identité du sujet nègre est à rechercher en Afrique, la Négritude participe donc à une sorte de « fixité identitaire ». Les années 1990 voient l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains africains francophones qui, pour la plupart, vivent et mènent leurs activités littéraires en Europe (Bessora, Alain Mabanckou, Kossi Efoui, Calixte Béyala, etc.). Cette quatrième génération d’écrivains africains francophones lutte contre une sorte « d’assignation à résidence » et revendiquent une littérature ouverte sur le monde. À ce sujet, Bessora, comme beaucoup d’autres écrivains de sa génération, évolue en marge d’un espace géographique fermé, elle assume son appartenance à un monde qui abolit les frontières géographiques, esthétiques et même genrologiques. Bien qu’assumant ses origines africaines, Bessora coupe tout lien avec son espace géographique pour inventer et conquérir de nouveaux territoires. Dès lors, Bessora n’écrit plus l’Afrique dans une posture figée et afro-centrée, mais elle invite plutôt à la réalisation du « Tout-Monde » glissantien.