Thèse soutenue

L'exécution capitale à la fin de la Renaissance : discours et représentations

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Auteur / Autrice : Claire Esnault
Direction : Jean-Raymond FanloMawy Bouchard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 28/11/2015
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université d'Ottawa
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Arnould
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Arnould, Pascal Bastien, Michel Fournier, Louise Frappier, Daniel Martin
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Bastien

Résumé

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Ce travail a pour objectif d’étudier certaines représentations – écrites et imagées – des exécutions capitales en France, dans la seconde moitié du XVIe siècle et les premières décennies du XVIIe siècle. Ces exécutions sont nombreuses à une époque marquée par d’importants troubles politiques et religieux. Elles ont lieu en place publique, se veulent édifiantes et exemplaires pour les spectateurs, et affirment l’autorité du souverain, qui restaure l’ordre dans le royaume.Cette étude s’organise autour des trois figures fondamentales de la punition : le roi, le peuple et le condamné. La punition entretient toujours un lien très étroit avec l’autorité qui châtie. Nous verrons que les réflexions de Foucault autour du supplice se vérifient dans certaines sources, mais que les écrits et les images ne font pas obligatoirement de ce spectacle une affirmation de l’autorité royale, ni de la justice divine, parfois problématiques. Dans les sources écrites, les spectateurs réagissent souvent à l’exécution capitale et il arrive que les auteurs expliquent les violences populaires dans un cadre extra-judiciaire, comme une tentative de rétablir l'ordre et la justice. Le condamné, lui, est à la fois « acteur » du supplice à travers son comportement sur l’échafaud et « victime ». Ce travail, qui envisage des contextes politiques et religieux différents et compare des sources très diverses, entend montrer que la littérature et l’iconographie construisent une image complexe du spectacle de l’exécution capitale, en particulier à travers les motifs de l’ordre et du désordre qui les traversent.