Les sites taïwanais potentiellement éligibles au patrimoine mondial : perspectives et enjeux historique, politique, législatif et social
Auteur / Autrice : | Yi-Jen Chen |
Direction : | Chantal Zheng |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 02/07/2015 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches asiatiques (Marseille) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Chaigne |
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Zheng, Christine Chaigne, Patrick Doan, Florent Garnier, Nathalie Lancret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Doan, Florent Garnier |
Résumé
En 2003 et 2009, le Conseil des affaires culturelles de Taïwan a lancé puis relancé un projet de sélection de dix-huit sites taïwanais potentiellement éligibles au patrimoine mondial, un premier jeu en dehors du jeu du patrimoine mondial de l’UNESCO. Après une présentation brève des sites potentiels, nous essayerons de comprendre les causes historiques de l’exclusion de Taïwan du programme du patrimoine mondial, ce qui nous fera remonter à 1949 et à la séparation de Taïwan et de la Chine suite à la fin de la guerre civile chinoise : dès lors, la Chine sera gouvernée par le parti communiste, et Taïwan, refuge du gouvernement nationaliste déchu, vivra un isolement international. Dans ce contexte, le projet semble une possibilité de contourner les obstacles politiques. Or, le patrimoine mondial fait lui-même partie d’un jeu politique. Afin de jouer ce jeu, des sites taïwanais potentiels se rapprochent de la Chine ou du Japon pour une éventuelle collaboration ; nous examinerons le pourquoi du choix de ces deux pays et les possibilités et difficultés liées à ce partenariat. Au niveau international, la marge de manœuvre diplomatique étant réduite, il est primordial pour l’île de mettre en avant son soft power pour participer au patrimoine mondial de façon significative. Au niveau national, il nous faudra également examiner le mécanisme du projet des sites potentiels ; à cet égard, nous avons constaté plusieurs lacunes juridiques et financières. Mais le facteur humain est aussi à prendre en compte. En effet, ce projet est avant tout exécuté par différents acteurs, qui doivent absolument travailler de concert pour mener à bien le projet.