Thèse soutenue

Le marronnage de l'exil : essai d'une esthétique négro-africaine contemporaine : des précurseurs francophones à Alain Mabanckou et Fatou Diome
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Auteur / Autrice : Khady Fall Diagne
Direction : Stéphane Hirschi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures. Langues et littérature française
Date : Soutenance le 12/09/2014
Etablissement(s) : Valenciennes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de cultures, arts, littératures, histoire, imaginaires, sociétés, territoires, environnement (Valenciennes, Nord ; 2007-2019) - Cultures Arts Histoire Imaginaires Sociétés et Territoires Etrangers / CALHISTE
Communauté d'Universités et Etablissements (ComUE) : Communauté d'universités et d'établissements Lille Nord de France (2009-2013)
Jury : Président / Présidente : Romuald Fonkoua
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Hirschi, Papa Samba Diop
Rapporteurs / Rapporteuses : Romuald Fonkoua, Papa Samba Diop

Résumé

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Notre sujet de réflexion consistait à penser à ce qui fait lien entre la littérature francophone d’Afrique noire et antillaise, en plus de l’histoire. Nous nous sommes penché sur les stratégies d’écriture déployées par les écrivains, pour se démarquer, pour signifier leur existence, Partant de la pratique du marronnage comme phénomène historique lié à l’esclavage, nous avons amorcé une réflexion sur sa transposition littéraire, à partir de la mythification de la figure du Marron, par des auteurs comme Dayot, Houat, et plus récemment Glissant et Chamoiseau, qui ont pu développer une esthétique de la survivance, valoriser l’ identité du Marron, héraut du peuple antillais dans la résistance à l’esclavage. L’essentiel de notre travail a porté sur l’élargissement de ce thème du marronnage aux périodes coloniale et postcoloniale, en posant comme postulat l’hypothèse de l’existence d’une forme de marronnage intellectuel comme fondement d’une esthétique négro-africaine, instauré par les précurseurs de la Négritude, Senghor et Césaire, dont le travail le plus original, mais souvent négligé, a été la conquête d’une langue de la négritude. Les écrivains contemporains francophones d’Afrique noire, à l’instar d’Alain Mabanckou et de Fatou Diome, dans un contexte inscrit dans une dynamique mondialiste et un espace littéraire conditionnés par les diktats d’une critique eurocentriste, ont pratiqué une forme de marronnage ( trans) esthétique, mais aussi par une surconscience linguistique redoublée, en développant des stratégies destinées à inscrire subversivement au cœur de la langue l’empreinte d’une déviance revendiquée, comme seul moyen de signifier son identité.