Thèse soutenue

Alfred-Nicolas Normand (1822-1909) Ou les leçons de Rome

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Auteur / Autrice : Laure Ducos
Direction : Jean-Baptiste Minnaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art. Architecture contemporaine
Date : Soutenance le 13/01/2014
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturels (Tours)
Jury : Président / Présidente : Manuel Royo
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Bienvenu, Alice Thomine, Dominique Jarrasse, Laurent Baridon

Résumé

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L'architecte Alfred-Nicolas Normand est un oublié de l'histoire. Après quatre années d'études aux Beaux-Arts, il obtient le Grand Prix de Rome en 1846. Pensionnaire à la Villa Médicis durant les cinq années suivantes, il se confronte aux canons de l'Antiquité. Il réalise cinq Envois d'une grande qualité, parmi lesquels une étude de la maison du faune à Pompéi, et la restauration du Forum romain en un travail mêlant art, érudition et archéologie. Il sillonne l'Italie et la Grèce, constituant un portefeuille de modèles qui nourrira sa pratique architecturale. S'y ajoute un beau corpus de calotypes influencé par les modalités du dessin. De retour en France, Normand réalise un hötel pompéien pour le prince Jérôme Napoléon. Il y voit l'occasion d'appliquer les leçons reçues de Rome, élaborant une juste synthèse entre archéologie, modèles canoniques et vie moderne. Puis il se verra confié la réedification de la Colonne Vendôme, effaçant ainsi le traumatisme mal assumé de la Commune. Sa carrière se diversifie, entre architecture privée et construction édilitaire : chäteaux, hötels particulier, halle métallique, maison centrale de Rennes. Il représente ces générations brillantes mais sans relief qui répondent aux exigences institutionnellles; Alfred Normand, en tant que banal modèle de l'excellence, incarne une histoire des strates, une figure du transitoire